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Sport et loisirs

Pantin, ville aux multiples initiatives avant les Jeux olympiques 2024

Pantin, ville sportive, n'en finit plus de réaliser des projets avant les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Tour d'horizon !
Extrait du dossier réalisé par Christophe Dutheil, Hana Levy, Guillaume Gesret, Frédéric Fuzier et Tiphaine Cariou, publié dans Canal n°317, juin 2023.

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Go Girls : c’est parti !

Samedi 13 mai, 150 jeunes filles âgées de 7 à 14 ans se sont retrouvées au gymnase Hasenfratz pour officialiser leur inscription au challenge sportif Go Girls, piloté par l’Agence nationale du sport (ANS) et Nike. Zoom sur une aventure collective qui, avant les Jeux olympiques de 2024, doit rassembler 1 500 Pantinoises.

Une file d’attente réunissant une centaine de jeunes filles à la bonne humeur contagieuse serpente devant le gymnase Hasenfratz. À l’intérieur, la musique résonne et trois athlètes de la section gym et aérobic du Club multi-sports font une démonstration.
Pour ce premier rendez-vous, 150 Pantinoises, âgées de 7 à 14 ans, ont fait le déplacement. Dans le hall, les représentants de l’ANS et de Nike les accueillent et valident les inscriptions. C’est aussi l’occasion de paramétrer les montres connectées, lesquelles permettront de mesurer les efforts des jeunes volontaires.

Un large choix d’activités

«  Je suis là car j’ai envie de changer d’activité et que je veux découvrir de nouveaux sports  », explique Louison, 8 ans. À l’autre bout du gymnase, une quinzaine d’adolescentes de l’antenne jeunesse du Haut-Pantin connectent leur montre. Parmi elles, Fanta, 13 ans : «  J’ai arrêté le basket une fois arrivée au collège. Ce que j’attends de cette expérience, c’est qu’elle me donne un coup de boost pour recommencer à jouer.  » Quant à Éliette, sa copine, elle avoue délaisser son cours de karaté : «  Je n’arrive plus à y aller. Il faut que je trouve un sport qui me corresponde vraiment !  »
À partir du 10 juin, toutes testeront les premières activités proposées via une application dédiée.

Si vous avez entre 7 et 14 ans, il est encore possible de se lancer dans l’aventure de Go Girls en s’inscrivant par mail à : go.girls@agencedusport.fr.

2 024 mètres pour les Jeux olympiques de 2024

Le 16 novembre, 75 élèves de seconde du lycée Lucie-Aubrac participaient à une course de relais interclasse «  spécial JO  ». L’objectif ? Parcourir le plus rapidement possible la distance de 2 024 mètres : «  Avec les autres profs d’EPS, explique Morgan Boutolleau, à l’origine de cette initiative, nous avions envie que les élèves s’engagent dans un projet collectif et qu’ils s’imprègnent des valeurs olympiques. Et l’expérience a été une réussite ! Ce défi a permis de créer de l’entraide au sein des classes et cela a perduré tout au long de l’année. Le fait que la Seine-Saint-Denis soit terre d’accueil des JO est quelque chose d’exceptionnel. En tant qu’enseignant, cela me paraît important de véhiculer les valeurs olympiques. Ce serait vraiment super que les élèves puissent assister à une compétition !  » Voilà qui plairait sans aucun doute à Jelane, l’un d’entre eux : «  Participer aux JO en tant que spectateur doit être une expérience unique ! Quant au relais, il nous a permis de nous dépasser, de nous donner des objectifs et de les réussir. Un condensé de l’esprit olympique !  »

Sport et culture font équipe

Quatre ans avant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP), Paris 2024 lançait l’Olympiade culturelle, une programmation artistique pluridisciplinaire qui explore les liens entre sport et culture. À Pantin, institutions et artistes ont relevé le défi en célébrant l’olympisme, chacun à leur manière.
Créée pour souligner la communion et l’émotion que les événements sportifs et culturels ont en commun, l’Olympiade culturelle, qui se déploie jusqu’à la fin des JOP, soutient des projets artistiques inclusifs, participatifs et fédérateurs.
En Seine-Saint-Denis, où les Jeux seront particulièrement présents, huit lieux de création et de diffusion du spectacle vivant, dont le Centre national de la danse (CND), ont créé le collectif La Beauté du geste afin de valoriser la créativité du département. À la clé ? Une grande parade, intitulée On ne va pas se défiler, rassemblera, dimanche 23 juin 2024, plus de 1 200 jeunes Séquano-dyonisiens. Labyrinthe 2.0, du danseur et chorégraphe Marco Berrettini, dans lequel des interprètes amateurs accompliront des gestes sportifs et citoyens au sein d’un labyrinthe géant, constituera le segment pantinois de cette parade. Démarré en 2022 au CND, ce projet participatif explore la question de l’engagement politique des artistes «  cherchant l’issue, comme dans un labyrinthe  », précise le chorégraphe.

Les contours des concours

Autre projet du CND labélisé Olympiade culturelle, le colloque international Concourir ?!  interrogera, fin septembre, la pratique et l’histoire du concours de danse qui, contrairement aux compétitions sportives, et notamment olympiques, ont peu été documentées.
«  Les liens entre sport et art sont très riches et leurs valeurs communes parlent aux jeunes, résume Catherine Tsekenis, directrice du CND. La danse joue un rôle essentiel pour porter ces valeurs et les incarner dans les territoires. C’est tout le sens de notre engagement dans l’Olympiade culturelle.  » 

Colloque gratuit et ouvert à tous les 28, 29 et 30 septembre. Centre national de la danse. 1, rue Victor-Hugo

L’expo de vos exploits !

Avis aux Pantinois : c’est le moment d’exhumer les photos de vos exploits sportifs. Conscient de l’importance de préserver le patrimoine sportif local, le pôle Mémoire et Patrimoine de la ville s’est saisi d’une collecte nationale des archives du sport lancée fin 2022 par le ministère de la Culture pour appeler les clubs, associations, mais aussi les habitants, à sortir de leurs placards leurs archives (photos, films, coupures de presse, affiches, cartes postales...). Un projet qui s’inscrit dans la dynamique de l’Olympiade culturelle. «  Nous possédons surtout des documents administratifs de clubs sportifs qui manquent d’incarnation, explique Cécilia Cardon du pôle Mémoire et Patrimoine. Nous espérons donc que les documents des Pantinois nous permettront de retracer l’histoire sportive locale, de manière vivante. Ce collectage pourrait donner lieu à une exposition mais aussi à des publications ou à des activités pédagogiques.  »

Plus de renseignements par téléphone au 01 49 15 39 99 ou par mail à archivespatrimoine@ville-pantin.fr.

Bopha Kong : objectif 2024

Âgé de 42 ans, le champion pantinois de taekwondo espère se qualifier une nouvelle fois pour les Jeux paralympiques afin de combattre à domicile en 2024.

D’emblée, Bopha Kong annonce la couleur : «  Combattre à Paris, ça serait une consécration pour moi !  » Il y a trois ans, le quadruple champion du monde et triple champion d’Europe de para-taekwondo dans la catégorie des moins de 61 kilos participait aux Jeux paralympiques de Tokyo. Un souvenir qui lui laisse parfois un goût amer. «  J’ai été victime d’une injustice lors du tournoi et le Covid a tout gâché : on n’avait pas le droit de sortir et il n’y avait pas de public dans les tribunes.  »
Autant dire que le quadragénaire a très envie de décrocher son billet pour les Jeux paralympiques de Paris. Il conserve d’ailleurs toutes ses chances et s’entraîne dur pour cela. Bénéficiant de l’encadrement de l’équipe de France à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), il se prépare actuellement pour l’Open international d’Australie. Viendront ensuite les championnats d’Europe, puis du monde, cet été. «  Je saurai si je suis qualifié aux JO en décembre. Malgré mon âge, je suis encore présent et j’ai très envie de finir ma carrière de sportif en beauté sous la verrière du Grand Palais.  »

La rage de vaincre

Devenu champion de taekwondo après un accident qui lui a fait perdre ses deux mains à l’âge de 18 ans, Bopha Kong suit avec assiduité la vie du club Taekwondo Warriors qu’il a fondé avec son ami, Beaudric Bilendo-Duma. «  Le sport m’a aidé à me reconstruire et à me fixer des objectifs. J’ai un caractère de compétiteur : je suis capable de m’entraîner comme un fou pour être le meilleur  », précise celui qui, dorénavant, combat dans la catégorie des moins de 58 kilos dans laquelle il espère briller. «  J’ai l’expérience et j’ai toujours la rage de vaincre !  », conclut-il.

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