© ville de Pantin 

Culture

La galerie Ropac fête ses 30 ans dans son espace à Pantin

Les galeries d’art constituent actuellement de véritables oasis pour les assoiffés de culture. À Pantin, la prestigieuse Thaddaeus Ropac propose même, pour célébrer les 30 ans de l’installation du galeriste autrichien à Paris, une exposition événement qui convoque Warhol, Katz ou encore Rauschenberg. Suivez le guide !
Article de Anne-Laure Lemancel, publié dans Canal n°294, mars 2021.

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Exposition événement à la galerie Ropac
Dans le désert culturel dans lequel est plongée la France depuis maintenant un an, quelques phares subsistent : les galeries d’art. Parmi elles, l’une des plus prestigieuses, Thaddaeus Ropac, installée à Pantin depuis 2012, accueille gratuitement les amateurs pour fêter les 30 ans de son arrivée à Paris.
Jusqu’au 26 juin, l’ancienne chaudronnerie de l’avenue du Général-Leclerc présente en effet une exposition historique qui regroupe les grands noms de l’écurie Ropac : des maîtres de l’art contemporain donc, comme des artistes moins connus mais néanmoins visionnaires. «  Nous travaillons avec 65 artistes auxquels s’ajoutent dix fondations et héritiers, explique Thaddaeus Ropac. Comme nous ne pouvons pas tous les accueillir en même temps, nous avons décidé d’ouvrir l’exposition avec 28 d’entre eux. Au fil du temps, nous en introduirons d’autres. À la fin du voyage, l’exposition aura donc évolué.  »

Un joyeux bazar haut de gamme
Pour l’heure, les visiteurs peuvent admirer, dans un joyeux mélange de chocs visuels éclectiques, une œuvre monumentale et émouvante de l’Américain Robert Longo – un Guernica de Picasso revisité au fusain et découpé en quatre panneaux –, des toiles d’Andy Warhol ou encore d’Alex Katz, le vétéran du pop art. «  Vous imaginez, à 94 ans, il continue de travailler ! Il vient de nous offrir quatre nouvelles œuvres. Son art est toujours en mouvement  », s’enthousiasme le galeriste avant de poursuivre : «  Je ne voulais rien imposer aux artistes même si je redoutais une absence d’unité. Au final, cela séduit le visiteur, amusé de voir se côtoyer des représentations de sexes masculins du duo britannique Gilbert et George et les toiles ultra-féministes de l’Autrichienne Valie Export.  »

Toucher un large public
Et si l’on demandait au maître de céans quelle est sa pièce favorite ? «   C’est délicat, répond-il. Mais si je dois n’en citer qu’une, je dirais que j’ai une certaine affection pour La Baignoire, une sculpture de Joseph Beuys, réalisée dans les années 80. Elle fait partie de mon ADN.   » De fait, cette exposition haute en couleur vibre de l’amour que porte le galeriste à ses artistes et à leur discipline. «  Depuis mon arrivée à Paris, précise-t-il, l’art occupe une place de plus en plus centrale dans la vie de la cité. Et les galeries deviennent de plus en plus inclusives. Les artistes ne veulent plus s’adresser à quelques happy few mais, au contraire, toucher le plus large public possible.  »
Gageons que cette exposition, à mi-chemin entre la rétrospective et un art bien vivant – comme le prouve d’ailleurs la dernière pièce présentée, The Future, de Jack Pierson –, saura séduire les aficionados comme les néophytes !

Informations pratiques :
Galerie Thaddaeus Ropac
69, avenue du Général-Leclerc
Jusqu’au 26 juin, du mardi au samedi, de 10.00 à 18.00. Gratuit.
Plus d’infos sur le site inetrnet de la galerie : ropac.net