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Emploi

Le retour à l’emploi passe (aussi) par la ville

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Grâce aux clauses sociales d’insertion, la ville de Pantin réserve, auprès de ses prestataires, des heures de travail destinées à un public en difficulté. Un dispositif qui, en 2018, a permis à sept Pantinois, auparavant très éloignés de l’emploi, de décrocher un CDI. Décryptage et rencontres. 
Article de 
Christine Chalier, publié dans Canal n°277, avril 2019.

Les clauses sociales d’insertion, un outil efficace

Depuis 2006, la ville de Pantin développe des clauses sociales d’insertion dans tous les marchés publics qu’elle passe. Ce dispositif, permettant de remettre sur le chemin de l’emploi les personnes qui en sont le plus éloignées en leur réservant des heures de travail, a permis, de 2006 à 2017, à 268 personnes de reprendre une activité professionnelle. En 2016, la ville s’est même dotée d’une facilitatrice des clauses sociales. «   Ma mission, explique Mireille Kette,est d’intervenir pour permettre à un maximum de personnes du territoire de travailler selon les besoins et les possibilités de nos entreprises prestataires.   » Demandeurs d’emploi longue durée, de plus de 50 ans, de moins de 26 ans, habitants d’un quartier prioritaire de la politique de la ville sont, entre autres, concernés.

Pour «  placer  » ces personnes, la facilitatrice des clauses sociales travaille comme une véritable agence pour l’emploi. Elle recherche d’abord des candidats via des partenariats établis avec des structures telles que Pôle Emploi, la Mission locale, le PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi) ou tout simplement grâce au bouche-à-oreille. Ensuite, elle les reçoit individuellement (dans la mesure du possible) afin de vérifier leur motivation et leur savoir-être avant de les mettre en relation avec l’entreprise qui prendra sa décision. «   Tous les types de contrats et de postes sont possibles. On peut être diplômé et au chômage longue durée. L’insertion ne concerne pas que des personnes sous-qualifiées  », martèle Mireille Kette. 

En 2018, plus de 20 000 heures de travail en insertion ont été réalisées. 67 contrats ont ainsi été signés par 65 personnes, en majorité des Pantinois. Sept d’entre elles se sont même vues proposer un CDI. «  Si ce dispositif n’a pas vocation à aboutir à des CDI, il est un levier vers l’emploi et redonne confiance en soi  », conclut-elle. 

Pour soumettre sa candidature : clauses.sociales@ville-pantin.fr.

Les jobs d’été, c’est maintenant !

Avis aux Pantinois âgés de 18 à 25 ans : Est Ensemble donnera le coup d’envoi de son opération Jobs d’été 2019, lundi 15 avril à 18.00. Pour postuler aux jobs saisonniers proposés par le territoire, à pourvoir dans les piscines, les bibliothèques ou dans le domaine de la collecte des déchets, il faut impérativement vivre dans l’une des neuf communes d’Est Ensemble et assister à la première réunion d’information qui se tiendra à l’hôtel de territoire (salle du bureau territorial, 100, avenue Gaston-Roussel à Romainville). Les candidats devront ensuite participer à des ateliers de préparation à l’entretien d’embauche et seront sélectionnés lors d’un job dating, organisé dans la foulée. 

Inscription en ligne via ce formulaire : https://linscription.com/activite.php?P1=19957

NOURREDINE HANNACH

«  J’ai trouvé la stabilité »
Depuis son arrivée à Pantin en 1998, Nourredine Hannach a toujours vécu aux Courtillières. Et c’est un peu un clin d’œil si son retour à l’emploi l’a vu travailler à l’embellissement du parc qui se trouve juste sous ses fenêtres. «   J’ai toujours travaillé dans le bâtiment. J’étais au chômage depuis un an quand un copain m’a donné le numéro de la facilitatrice des clauses sociales qui m’a bien accueilli.  » L’entreprise spécialisée dans les espaces verts avec laquelle il était en intérim grâce aux clauses sociales lui a finalement proposé un CDI il y a un an et demi. «   Aujourd’hui, j’ai une bonne paye, des responsabilités. Je suis agent de maîtrise en travaux publics et j’ai la possibilité de me former grâce à mon entreprise qui me propose de nombreux stages pour être à niveau. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai trouvé la stabilité.  »

OUSMANE KANOUTÉ

« Aujourd’hui, j’ai un salaire »
Quel que soit le temps qu’il fait, vous pouvez le croiser tous les jours de 6.30 à 13.30 dans la rue de l’Ancien-Canal qu’il a pour mission de maintenir propre. Il y a un peu plus d’un an, Ousmane Kanouté, ancien vendeur-manutentionnaire dans une boulangerie, était encore au chômage suite à son licenciement économique en 2012. Grâce aux clauses sociales d’insertion de la ville, il a d’abord pu travailler pendant deux mois dans les travaux publics avant de se voir proposer, par une entreprise d’embellissement urbain, deux CDD de trois mois au terme desquels il a été embauché en CDI. «  J’étais suivi par une association pour m’aider à trouver un boulot. Nacer, mon conseiller qui m’a beaucoup encouragé, a envoyé mon CV à la mairie. La facilitatrice des clauses sociales a vu que j’étais motivé. Je suis chef de famille, je voulais travailler. Aujourd’hui, je suis très content car j’ai un salaire. Peu de gens savent que ce dispositif existe. C’est dommage.   » Le plus grand bonheur d’Ousmane Kanouté ? Pouvoir acheter les choses que ses cinq enfants, âgés de 3 à 19 ans, lui demandent.

MAMADOU BARRY

« Ce contrat m’a aidéà trouver un logement »
Arrivé seul en France de Guinée à l’âge de 17 ans pour retrouver sa sœur, suite au décès de sa mère, Mamadou Barry a poursuivi ses études en lycée professionnel tout en vivant dans un centre d’hébergement. «   Après avoir décroché mon BTS en bâtiment, j’ai voulu faire une licence mais je n’ai pas trouvé d’entreprise en alternance. Je me suis donc inscrit à la Mission locale grâce à laquelle j’ai connu Mireille Kette qui m’a fait travailler sept mois sur un chantier en tant qu’ouvrier.  » Aujourd’hui, le jeune homme est conducteur de travaux en CDI. «   Ce contrat a changé beaucoup de choses. Il m’a aidé à trouver un logement, à ne plus avoir à penser à manger ou à me vêtir. Il me permet aussi de faire plaisir à mes proches, c’est incroyable. Si la France a beaucoup fait pour moi en cinq ans de scolarité, la ville a également été d’une grande aide car j’étais vraiment perdu. Aujourd’hui, mon objectif est d’apprendre ce métier avec cette entreprise, évoluer et faire ma vie.  »

Le Technicentre SNCF recrute 

Pour assurer la maintenance des TGV, le Technicentre de la SNCF situé à Pantin s’apprête à recruter en CDI 25 nouveaux collaborateurs vivant à proximité.
Fort de 600 salariés, le Technicentre de la SNCF va recruter 25 nouveaux collaborateurs en CDI pour la maintenance des TGV circulant vers l’Est européen. Un certain nombre de postes en CDD devraient aussi être à pourvoir prochainement.
Le centre de maintenance recherche avant tout des candidats qui vivent à proximité. Les titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’électricité (Bac ou BTS électrotechnique...) pourront postuler pour devenir opérateur de maintenance électrique, à condition toutefois de posséder une expérience. Quant aux postes de techniciens de maintenance, ils sont réservés aux titulaires d’un CAP, d’un Bac ou d’un BEP en mécanique générale, mécanique d’entretien ou MEI qui justifient d’une expérience professionnelle significative sur des métiers similaires.

Vous êtes intéressé ? Une première session de recrutement (présentation de l’employeur et des postes puis entretiens d’embauche sous forme de job dating) sera menée le 8 avril à l’hôtel de ville de Bobigny par la Maison de l’emploi de Pantin et les spécialistes de la SNCF. Les candidats sont invités à envoyer leur CV à mde.pantin@est-ensemble.fr.

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