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Santé et Prévention

Les centres municipaux de santé de Pantin sont désormais universitaires

Qu’on se le dise ! Les centres municipaux de santé de Pantin sont désormais universitaires. Mieux : en France, ils sont les premiers à être ainsi labellisés. Une distinction qui, au quotidien, se traduit par une amélioration constante des pratiques au service des patients.
Article de Pascale Decressac, publié dans Canal n°302, décembre 2021.

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L’excellence universitaire au service de tous

Dispenser des soins de qualité à tous : c’est la raison d’être des trois centres municipaux de santé (CMS) de Pantin. Depuis novembre 2019, ces structures sont même qualifiées «  d’universitaires  ». Une labellisation qui répond à un cahier des charges très précis que détaille Didier Duhot, médecin-directeur des CMSU de la ville. «  Pour obtenir le label, il faut que, dans chaque centre, la moitié des médecins généralistes soient maîtres de stage à l’université et accueillent des étudiants. Il est également nécessaire qu’au moins un médecin soit enseignant et que le responsable du CMSU ait un poste universitaire. Nous remplissions tous les critères !  », se félicite-t-il.
Au-delà du caractère honorifique, la labellisation permet de faire cohabiter, au sein d’un même établissement, soins, recherche et enseignement. «  Ce lien privilégié avec l’université rend possible une mise à jour permanente des connaissances et le perfectionnement des techniques et protocoles thérapeutiques, détaille Didier Duhot. Ce pont entre santé de proximité et excellence universitaire dynamise également les équipes et améliore la pratique médicale quotidienne au bénéfice des patients.  »
Cette distinction permet en outre d’obtenir des financements – notamment pour l’acquisition de matériel –, des moyens humains supplémentaires pour faciliter le travail de recherche, mais aussi d’attirer les professionnels de santé sur le territoire…

Entre excellence et formation

Yannick Ruelle, directeur du centre municipal de santé universitaire Sainte-Marguerite, situé aux Quatre-Chemins, partage ainsi son temps entre ses consultations, son travail d’enseignant-chercheur et le suivi des internes. Parmi eux, Jérémy, en dernière année. «  Les premiers jours, j’étais en doublon avec un médecin, explique-t-il. Mais aujourd’hui, je mène des consultations en parfaite autonomie.  » Celleci sont toutefois supervisées a posteriori par un professionnel diplômé.
En dernière année également, sa collègue Fella n’a pas encore décidé où elle s’installera. Cependant, travailler dans un CMS la tente : «  Exercer dans une équipe pluridisciplinaire, pouvoir échanger avec ses collègues, demander des avis plus expérimentés est rassurant  », détaille-t-elle. Pour l’heure, elle doit mettre un point final à sa thèse qu’elle effectue sur les troubles du langage chez l’enfant. Un sujet qu’elle a choisi au contact de patients de la structure…
En poste depuis deux ans, le docteur Rajaonah a décidé de rejoindre l’équipe de Sainte-Marguerite après y avoir effectué un stage pendant son internat, lequel lui a également donné l’idée de son mémoire de recherche : Les outils de traduction facilitant la prise en charge des patients allophones. «  Nous sommes les mieux placés pour identifier certains problèmes de santé au sens large  », acquiesce Yannick Ruelle.

Patients comblés

De leur côté, les patients trouvent dans la structure la réponse à leurs attentes. «  Il m’arrive d’être reçue par un étudiant mais ça ne me dérange pas : il faut bien que l’apprentissage se fasse !  », estime Sophie.
Atteint de plusieurs pathologies lourdes, William en est certain : «  On a besoin des internes pour maintenir cette médecine de ville si précieuse.  » Habitant aux Quatre-Chemins, c’est un patient régulier du centre Sainte-Marguerite, mais il connaît les autres CMSU qui disposent de spécialités complémentaires : «  Pour les soins dentaires et les radios, je vais à Cornet  », précise-t-il, soulignant la gentillesse, la disponibilité et l’engagement des équipes soignantes et administratives. «  On a de la chance d’avoir ces centres, il ne faut surtout pas nous les enlever !  », lance-t-il.