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Citoyenneté

4e partie - 2020-2026 : un mandat au service des Pantinois

Ce mois-ci, Canal termine sa série de portraits consacrés aux élus de la ville de Pantin, issus de la liste La gauche et l’écologie pour Pantin, élue le 15 mars lors du premier tour des élections municipales.
Article de Guillaume Gesret, publié dans Canal n°292, décembre 2020.

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Pour une ville apaisée

Françoise Kern, adjointe au maire déléguée à la Tranquillité publique et à la Sérénité urbaine, et Rui Wang, conseiller municipal délégué au Stationnement et au Centre de supervision urbain, forment un pôle dédié à la sécurité et à la prévention de la délinquance. Considérant que la tranquillité publique fait partie du contrat social passé avec les citoyens, les deux élus ont à cœur de développer des outils destinés à limiter les incivilités sur le territoire.

Françoise Kern : sur le terrain de la tranquillité publique

L’exercice du portrait mérite de la clarté. C’est pourquoi, d’emblée, Françoise Kern précise : «  Être la femme du maire ne me gêne pas dans l’exercice de mon mandat. Je suis dans l’équipe municipale de Pantin depuis 2008. Si la situation était devenue embarrassante, j’aurais quitté le conseil municipal.  » Après s’être occupée des questions culturelles dès 2010, Françoise Kern prend en charge la délégation dédiée à la Tranquillité publique en 2014. «  Là encore, je suis très à l’aise. Les problématiques de sécurité ne sont pas l’apanage de la droite. Une municipalité de gauche sait être pragmatique en couplant la prévention et le rappel à l’ordre.  »
De fait, elle en est en persuadée : le travail en réseau mené par les agents municipaux avec la police nationale, la justice et l’Éducation nationale est la bonne méthode pour réduire les faits de délinquance et les incivilités sur le territoire. Parmi les objectifs de ce nouveau mandat, elle énonce : «  Il nous faut renforcer les effectifs de la police municipale, créer un poste mobile qui se déplace dans tous les quartiers, développer les équipes de médiation sur le terrain et accompagner les mineurs dans le cadre du Programme de réussite éducative.  »

«  Je suis très attachée à ce département  »
Docteure en droit public, engagée à gauche depuis ses études, c’est en 2000 qu’elle se décide à prendre sa carte au Parti socialiste. «  J’ai franchi le pas après avoir rencontré Bertrand Kern qui, à l’époque, n’était pas encore maire de Pantin.  » En 2001, Françoise Kern prête serment et devient avocate au barreau de Seine-Saint-Denis. «  Je suis très attachée à ce département : j’y suis née et j’ai grandi à Romainville avant de m’installer à Pantin.  » Aujourd’hui, elle partage son temps entre son cabinet d’avocats situé dans le quartier Hoche et son bureau à l’hôtel de ville. «  Mon emploi du temps est chargé puisque je préside aussi l’office HLM Pantin Habitat.  » Alors, pour se changer les idées, elle aime se rendre au Ciné 104, prendre part à un cours de danse au conservatoire de Pantin et aller voir danser sa fille de 15 ans, élève d’une classe à double cursus au conservatoire de Paris.

Rui Wang : nouveau souffle politique

Rui Wang a appris à parler et à écrire la langue de Molière dans une école élémentaire de Pantin. «  J’ai quitté la Chine à l’âge de 7 ans. Quand je suis arrivé, je ne parlais pas un mot de français.  » Rui – son prénom se prononce «  joué  » – ne remerciera jamais assez l’école publique qui lui a permis de poursuivre ses études jusqu’à un master de Gestion, obtenu à l’université Paris-Dauphine. «  Je suis également reconnaissant envers la France qui a régularisé ma famille dans les années Jospin.  »
Devenu consultant commercial, ce jeune papa, âgé de 33 ans, est engagé sur le terrain associatif depuis plus de dix ans. «  J’ai fondé et présidé l’Association des jeunes Chinois de France pour dénoncer le racisme et les agressions à l’encontre de la communauté asiatique en région parisienne.  » Rui Wang a porté ses revendications auprès des médias et des autorités. En 2018, il participe, à la veille des élections européennes, à la création d’un nouveau parti politique, Place publique, aux côtés de Raphaël Glucksmann.

«  Création d’une fourrière municipale  »
«  Dans ma famille, on ne s’intéresse pas à la politique. Ce n’est pas dans notre culture. Je me suis engagé pour un meilleur accueil des migrants et pour que les responsables politiques soient un peu plus à l’image de la population française.  » Et d’ajouter immédiatement : «  Je ne veux pas être réduit à mes origines.  »
Aujourd’hui, il est ravi de s’occuper du stationnement et de la vidéo-protection au sein de la nouvelle équipe municipale. Pour son tout premier mandat, Rui Wang propose notamment «  la mise en place de solutions de paiement du stationnement à distance et la création d’une fourrière municipale.  »

La culture du partage

Charline Nicolas, adjointe au maire déléguée aux Cultures, aux Mémoires et aux Patrimoines, forme avec David Amsterdamer, le conseiller municipal en charge de l’Animation de la ville et du Temps libre, un pôle dédié à la vie culturelle et festive de Pantin. Confrontés directement à la crise de la Covid-19, les deux élus redoublent aujourd’hui d’imagination pour proposer des temps de convivialité et de partage sur le territoire.

 

Charline Nicolas : des valeurs à défendre

«  Dans ma famille, l’engagement politique et syndical occupe une place centrale. À 9 ans, j’aidais mes parents à coller les affiches de François Mitterrand lors de la campagne présidentielle de 1988  », se souvient Charline Nicolas. Issue d’une famille d’origine ouvrière établie dans la région nantaise, cette femme de 42 ans a toujours été animée par les valeurs de la gauche. Également féministe, elle passe un an en Suède pour étudier les politiques d’égalité et travailler pour le Lobby européen des femmes. Européenne convaincue et critique à la fois – «  La construction de l’Europe doit être faite d’allers et retours pour ne pas s’éloigner des citoyens  », nous dit-elle –, elle réside six ans à Bruxelles après être passée par Sciences Po Rennes et par le Collège d’Europe à Bruges. La jeune femme milite alors au PS belge et au Parti socialiste européen et se spécialise sur les questions environnementales.
De retour en France en 2007, Charline Nicolas devient conseillère parlementaire au sein du groupe Socialiste et vert au Sénat. Elle s’installe alors à Pantin où elle milite au sein de la section locale du PS. «  Je me suis sentie à l’aise dans cette ville. J’aime la diversité de ses populations.  » Devenue maman, elle décide de s’engager dans le service public, réussit un concours et devient haute fonctionnaire d’un grand corps d’État.

«  Une période difficile pour les acteurs culturels  »
En 2014, elle participe à la campagne municipale de Bertrand Kern qui, une fois élu, lui confie la délégation du commerce. En cours de mandat, Charline Nicolas change de portefeuille pour s’occuper des questions d’environnement. Aujourd’hui, c’est dans le monde de la culture qu’elle s’investit. «  C’est une période très difficile pour les artistes et acteurs culturels, soupire-t-elle. Mais la ville de Pantin les soutient sans relâche.  » L’élue, qui prend aussi de plein fouet la crise de la Covid en tant que directrice des Affaires juridiques et des Droits des patients à l’AP-HP (Assistance publique-hôpitaux de Paris), garde pourtant espoir. «  J’ai hâte de fêter l’ouverture de la salle de spectacle Nelson-Mandela aux Courtillières, prévue en septembre 2021. C’est un projet phare du mandat qui profitera à tous les Pantinois.  »

David Amsterdamer : la mémoire de Pantin

À 81 ans, le doyen du conseil municipal met un point d’honneur à porter la cravate et à se rendre tous les matins à l’hôtel de ville. «  J’ai mes habitudes. Je suis conseiller municipal à Pantin depuis 1983. C’est dire si je connais bien la maison.  » Dans son bureau situé au rez-de-chaussée de la mairie, les photos accrochées au mur nous rappellent qui sont ses figures tutélaires : François Mitterrand bien sûr, Léon Blum évidemment et… Georges Pons, président du groupe Socialiste au temps de Jacques Isabet. «  C’était un véritable meneur d’hommes. Il a beaucoup œuvré pour voir le Parti socialiste diriger cette ville.  »
David Amsterdamer a adhéré au sein de cette formation politique en 1979. «  À l’époque, j’étais commerçant dans le quartier des Quatre-Chemins. J’appartiens à une famille qui a quitté la Pologne en 1933 et qui a toujours voté à gauche.  » Vivant à Pantin depuis 1965, l’année de son mariage avec une habitante de la ville, l’élu a assisté à l’évolution de la cité. « Je suis très attaché à son esprit. Pour moi, elle doit rester populaire. Je refuse qu’elle soit cloisonnée et je me bats pour que tout le monde se croise et vive ensemble.  »

«  Il y aura des jours meilleurs  »
À l’occasion du mandat qui s’ouvre, David Amsterdamer a accepté de piloter la délégation de l’Animation de la ville et du Temps libre. «  Nous devons organiser avec les associations des événements rassembleurs. Pour moi, “partage“ et “respect“ sont les plus beaux mots de la langue française.  » Le conseiller municipal sait pour autant qu’il faudra attendre quelques mois avant de proposer de grandes fêtes aux habitants. «  La crise sanitaire que nous traversons nous oblige à reporter nos projets. Mais, il y aura des jours meilleurs. Soyons optimistes !  »

Le goût des autres

Bruno Carrère, adjoint au maire délégué aux Actions sociales et solidaires, et Philippe Lebeau, conseiller municipal délégué à la Santé et au Handicap, sont nés et ont toujours vécu à Pantin. Politiquement expérimentés et profondément altruistes, les deux hommes forment un duo qui se consacre à la Solidarité et à la Santé.

Bruno Carrère : l’appel de la solidarité

Certains actes en disent long. Il y a six ans, Bruno Carrère a opté pour une reconversion professionnelle radicale. «  J’étais directeur des Ressources humaines au sein d’une collectivité territoriale, avec une bonne rémunération. Mais, à 45 ans, j’ai voulu être plus utile. Je suis donc devenu enseignant pour rendre à l’école ce qu’elle m’avait donné.  » Bruno Carrère enseigne désormais dans une classe de CP au sein d’un établissement de Bobigny classé REP+*. «  Mes élèves, qui grandissent dans les quartiers populaires, ont besoin de l’école pour s’affranchir des assignations sociales. Je reste persuadé que l’école républicaine peut les aider.  » Il en veut pour preuve son itinéraire. Bruno Carrère a grandi dans un HLM des Courtillières, avant de se lancer dans des études supérieures de droit. Trente ans après, il reste attaché à son quartier d’enfance. «  Je le fréquente toujours, car je suis un des dirigeants du Rugby olympique Pantin. Notre stade se trouvant aux Courtillières, j’ai tissé des liens avec les habitants. Ma grande fierté ? Avoir réussi à faire venir des jeunes filles qui, aujourd’hui, s’émancipent sur le terrain.  »

«  Soutenir les énergies citoyennes  »
À côté de ses engagements professionnels et associatifs, Bruno Carrère est également à l’œuvre dans la mêlée politique. Cet ancien talonneur a déjà été conseiller municipal entre 1989 et 2001 dans la majorité du maire communiste d’alors, Jacques Isabet. Depuis, il s’est tourné vers la Gauche républicaine et socialiste, emmenée par Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann. «  Je m’engage à nouveau dans la vie politique pantinoise afin de développer la solidarité entre les habitants. J’ai vu toute une population de cadres s’installer dans une ville qui est devenue très en vue. Mais je n’oublie pas que 33 % des Pantinois vivent sous le seuil de pauvreté. L’enjeu est que les habitants se rencontrent et conduisent ensemble des actions solidaires.  »
Bruno Carrère est convaincu que c’est possible et que les services publics ont leur rôle à jouer dans cette dynamique. «  Depuis le début de la crise sanitaire, de belles initiatives sont portées par les associations et les habitants. Le potentiel est là, la municipalité doit soutenir ces énergies citoyennes.  »

*REP+ : réseau d’éducation prioritaire renforcée.

Philippe Lebeau : et surtout, la santé !

Philippe Lebeau est passionné de politique. Élevé par des parents communistes, il se souvient des distributions du journal L’Humanité, le dimanche matin, avec son grand frère, dans le Pantin de son enfance. Mais son engagement a d’abord été associatif. Durant la décennie 90, marquée par le virus du SIDA, il milite au sein d’Aides. Parallèlement, il apporte son soutien aux jeunes très éloignés de l’emploi. «  C’est dans ces années-là que je me suis rapproché des écologistes, dans le sillage d’Aline Archimbaud , ancienne sénatrice et adjointe au maire de Pantin, et de son mari, Jacques, qui officiait dans les cabinets ministériels  », se souvient-il.
En 2001, après l’élection de Bertrand Kern, il devient conseiller municipal. À l’époque, Philippe Lebeau n’est pas encore contraint de se déplacer en fauteuil roulant. «  En prenant de l’âge, le handicap moteur diagnostiqué quand j’étais enfant est devenu plus invalidant. Je vis avec, ce n’est pas un tabou. Cela n’a jamais entamé ma détermination. Au contraire, ça explique sans doute ma combativité.  »

«  Faciliter l’accès aux soins de tous  »
Après s’être occupé de la transition écologique lors du précédent mandat, il a accepté de se consacrer aux questions de Santé et de Handicap au printemps dernier. «  Nous avons déjà commencé à définir plusieurs priorités : faciliter l’accès aux soins de tous, améliorer les réponses dans le domaine de la santé mentale, attirer de jeunes médecins et les encourager à travailler en réseau, dynamiser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans les champs culturels, sportifs, scolaires…  »
Pour réussir à relever ces défis, Philippe Lebeau souhaite s’entourer des acteurs de la santé et des usagers. «  Je ne prétends pas détenir les solutions. Je suis convaincu que les actions doivent être définies et menées collectivement. Seul, on n’arrive pas à grand-chose en politique.  »

Trois élus à la tête de délégations transversales

L’équipe municipale accueille également trois adjoints au maire en charge de délégations portant sur plusieurs thématiques de la vie locale. Présentation de Rida Bennedjima, Serge Ferretti et Sonia Ghazouani-Ettih.

Rida Bennedjima : l’enfant des Quatre-Chemins

Rida Bennedjima se décrit comme un «  enfant des Quatre-Chemins qui baigne depuis vingt ans dans le milieu associatif pantinois  ». Vivant toujours dans le quartier de son enfance, il a mené de nombreux combats pour réduire les inégalités sociales. Il a ainsi co-fondé plusieurs associations : 4Chem’1 Évolution, qui intervient sur le champ de l’éducation, et ADN social qui œuvre pour l’accès du plus grand nombre au numérique. «  Après un parcours dans les écoles publiques de la ville, j’ai eu la chance de poursuivre des études d’ingénieur, métier que j’exerce à la SNCF. Je constate cependant les difficultés des jeunes dans les quartiers populaires. Pour leur permettre de réussir, je me suis engagé dans la lutte contre le décrochage scolaire.  » Pour faire bouger les lignes, Rida Bennedjima a pris la tête d’un collectif citoyen qui l’a poussé à côtoyer les élus. «  Nous avons fait des propositions à Bertrand Kern et son équipe lors de la campagne de 2014 et nous sommes tombés d’accord sur un point : Pantin doit rester une ville populaire.  »

«  Lutter contre la fracture numérique  »
Lors du précédent mandat, il a appris les codes de la vie politique en devenant adjoint au maire en charge du Développement économique. «  La temporalité de la politique n’est pas celle de la vie associative. Pour mener à bien des projets structurants, il faut de la patience et de la détermination.  » Celui qui est désormais en charge de la Ville numérique, des Relations avec les usagers et des Temps dans la ville affiche ses nouvelles ambitions : «  Nous devons lutter contre la fracture numérique et faciliter l’accès aux droits en installant des ordinateurs dans les maisons de quartier et en recrutant des médiateurs numériques. Ils auront pour mission d’accompagner les usagers qui, par exemple, ne savent pas réaliser les démarches administratives en ligne.  » L’élu projette aussi d’ouvrir une plateforme internet dédiée à la solidarité qui permettra de mettre en relation les Pantinois.

Serge Ferretti : de l’énergie pour défendre l’environnement

C’est un retour aux «  affaires  » pour Serge Ferretti. Le treizième adjoint au maire a en effet déjà siégé au conseil municipal de Pantin, entre 1995 et 2001. À cette époque, on ne parlait pas encore de transition écologique, mais de développement durable. «  Dans les années 90, je me suis rapproché des Verts. J’étais en effet sensible à la lutte contre le nucléaire, au commerce équitable, au tri des déchets, au mouvement antipub…  »
Au tournant des années 2000, celui qui, jusqu’à présent, travaillait comme dessinateur industriel dans le secteur de l’automobile, décide d’entamer une reconversion professionnelle. «  J’ai voulu mettre du sens et de la cohérence dans ma vie. Travailler pour l’automobile n’était pas compatible avec mes valeurs écologiques.  » À 40 ans, il reprend donc le chemin des études et suit une formation de BTS en Génie climatique qui lui permet d’accéder au poste de Responsable énergétique de la mairie de Montreuil.

«  Réduire les consommations énergétiques  »
Serge Ferretti est également engagé dans le milieu associatif. Il est adhérent du restaurant d’insertion Le Relais et d’Ecobul. Également actif au sein du parti Europe-Écologie-Les Verts, il intègre la liste conduite par Bertrand Kern à l’occasion de la dernière élection municipale. «  Mon ambition est de poursuivre les efforts déjà engagés pour réduire les dépenses énergétiques dans les bâtiments communaux. En faisant les rénovations nécessaires dans les écoles ou les gymnases, nous devrons atteindre les objectifs de la loi de transition écologique.  » Et Serge Ferretti de se féliciter de l’engagement de la ville en la matière : depuis 2018, un million d’euros par an est consacré à la rénovation énergétique des bâtiments municipaux. Des travaux d’isolation sont d’ores et déjà engagés à l’hôtel de ville. «  Face au défi que représente la lutte contre le réchauffement climatique, il faudra encore accroître nos efforts budgétaires, mais aussi faire évoluer la conception des bâtiments.  » Aujourd’hui, il attend avec impatience la livraison de la halle sportive au stade Charles-Auray. «  Ce sera un équipement emblématique du mandat. Il sera exemplaire en matière de consommations énergétiques !  »

Sonia Ghazouani-Ettih : Pantin dans les veines

Née à Pantin il y a 45 ans, Sonia Ghazouani-Ettih y a toujours vécu. «  Je vis et respire Pantin. Mes parents vivent ici depuis leur départ de Tunisie, dans les années 60. Comme toute ma famille, j’ai choisi de rester dans cette ville car je m’y sens bien. Je connais beaucoup de monde. C’est simple, je n’arrête pas de dire bonjour quand je me promène dans la rue.  » Cette enfant de la deuxième génération d’immigrés a su saisir les opportunités offertes par l’école républicaine en suivant toute sa scolarité dans la commune : école maternelle Joliot-Curie, école primaire Paul-Langevin, collège Lavoisier et lycée Marcelin-Berthelot où elle décroche un Bac avec mention, avant de poursuivre des études de droit à l’université Paris VIII. En 1998, l’étudiante croise la route de Bertrand Kern, alors député de la circonscription. Un an plus tard, il lui propose de devenir son attachée parlementaire.

«  À l’écoute des agents de la commune  »
En 2001, elle rejoint naturellement l’équipe de Bertrand Kern qui vient de ravir la mairie aux communistes. «  J’ai été élue à la Jeunesse, puis à la Santé. Depuis le précédent mandat, je me consacre aux questions relatives aux Ressources humaines.  » Sonia Ghazouani-Ettih a gardé la motivation des débuts et c’est avec conviction qu’elle s’attache quotidiennement à garantir la qualité du service public porté par les agents municipaux. «  Cette mission de l’ombre me plaît. Je suis à l’écoute des agents de la commune qui effectuent un travail précieux, méritant d’être quotidiennement valorisé.  » D’ailleurs, elle évolue elle-même professionnellement au sein de la fonction publique. Diplômée d’un DEA en Droit de la santé, elle a occupé des postes de direction dans des hôpitaux, avant de prendre la responsabilité d’un foyer départemental de l’enfance. «  C’est un métier difficile car nous avons la charge d’enfants en grande souffrance. Mais c’est passionnant.  »