© ville de Pantin 

Propreté

Au service de la propreté de la ville

Pas de répit pour les agents du pôle Propreté malgré une baisse de fréquentation de l’espace public liée au confinement. Mi-novembre, nous avons rencontré ces discrets employés municipaux dont la mission est indispensable à la préservation du cadre de vie.
Article de Frédéric Fuzier, publié dans Canal n°292, décembre 2020.

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Vendredi 13 novembre, 9 heures. Au centre technique municipal, situé rue Cartier-Bresson, c’est le moment de la pause pour les agents de la tournée matinale. Vingt minutes d’un repos bien mérité pour ces cantonniers et conducteurs de véhicules, laveuses et aspiratrices, au travail dans les rues de la ville depuis 6 heures du matin. Une fois les cafés et les sandwiches avalés, nous reprenons la tournée avec eux. 

Au carrefour Raymond-Queneau, Samba, en poste depuis plus de vingt ans, s’affaire sur son balai. Grand et athlétique, difficile de croire qu’il a dépassé la cinquantaine ! «  J’aime mon métier comme au premier jour, c’est l’état d’esprit qui compte et pas le physique.  » Depuis le temps qu’il l’arpente, il est devenu la coqueluche de son secteur. «  Les habitants s’inquiètent quand ils ne me voient pas. Ce quartier, c’est ma deuxième famille !  »
Un peu plus loin, rue Jean-Lolive, Abdel-Ghani rassemble les feuilles mortes en petit tas pour les mettre à disposition du camion qui viendra les ramasser. Après une longue carrière dans le privé, il est devenu agent municipal il y a moins d’un an. «  J’habite Pantin depuis 1988 et je me suis dit qu’il était temps de rendre service à ma ville.  » Et il tient à ce qu’on la respecte ! «  Mon métier ne consiste pas seulement à balayer les trottoirs. J’essaie de convaincre ceux qui jettent leurs déchets n’importe où de changer de comportement afin de garder l’espace public agréable pour tous.  »

Mieux protéger l’environnement
Autre ambiance avec Igor et Jérémy, les deux exploitants d’un camion-laveur. Détenteurs du permis poids lourd, ils sont à tour de rôle au volant ou au râteau pour ramener du trottoir à la chaussée feuilles et déchets que les brosses du camion aspirent. Le véhicule est bruyant mais c’est le dernier de son genre au sein de la flotte de la ville. «  Nous les remplaçons progressivement par des engins légers pour des questions d’encombrement dans la circulation, mais aussi pour la protection de l’environnement. On vient d’ailleurs d’acquérir notre première laveuse à moteur électrique  », se félicite Alain Cutillas, le responsable du pôle Propreté.
En retournant au centre technique municipal, nous croisons la route de la nettoyeuse de Jean-Marc, lance haute pression à la main. «  Sa puissance permet de décrasser les trottoirs et de dégager tous les détritus afin qu’ils soient engloutis par le véhicule suiveur.  » Un travail exigeant. «  Il faut bien tenir la lance à cause de la pression. ça tire un peu sur les bras mais on est au grand air toute la journée et jamais malade !  » Avec la même motivation et un moral toujours au beau fixe, l’équipe de l’après-midi prendra le relais jusqu’à 20 heures.

PLAN PROPRETÉ

Des moyens pour le cadre de vie
Les moyens alloués au nettoyage de la voirie communale ont augmenté depuis le lancement, à l’automne 2019, du plan propreté. Du lundi au vendredi, deux équipes d’une trentaine d’agents quadrillent la ville, la première de 6.00 à 13.30 et la seconde de 13.30 à 20.00. Aux Courtillières, c’est une société privée qui effectue cette prestation, tandis qu’aux Quatre-Chemins, un quartier très dense où les besoins sont nombreux, une autre entreprise relaie les agents de la ville de 20.00 jusqu’à 1.00 du matin. À noter que le nettoyage des rues le week-end est assuré par ces deux mêmes sociétés.
À partir du mois de janvier, tous les agents véhiculés seront équipés de tablettes GPS numériques qui leur permettront de définir un parcours précis en fonction des besoins quotidiens de chaque quartier et d’enregistrer leurs passages pour assurer un maillage total de la ville. «  Une autre de nos priorités pour garantir la propreté de la ville est de développer une meilleure synergie avec Est Ensemble qui gère l’enlèvement et le traitement des ordures. Nous avons ainsi commencé un travail avec le territoire sur le tri et la valorisation des déchets et des encombrants. évidemment, cela fonctionnera uniquement si chacun d’entre nous adopte un comportement responsable dans sa vie quotidienne  », conclut Mirjam Rudin, adjointe au maire déléguée aux Espaces publics.

DÉPÔTS SAUVAGES

La ville durcit le ton
Les dépôts sauvages d’ordures et d’encombrants ? Un sommet d’incivilité et un fléau à Pantin, comme dans tout le département. Alors, qu’on se le dise : la ville n’a désormais plus aucune indulgence pour ceux qui se livrent à ce genre de pratique.
À l’automne 2019, la mise en place du plan propreté avait déjà permis de doubler le nombre de Responsables techniques de secteur (RTS) : dorénavant, cinq agents assermentés sont chargés de recenser les dépôts sauvages et de procéder à la verbalisation de leurs auteurs, appuyés en cela par la police municipale. Malgré la période de confinement, 251 procès-verbaux ont déjà été dressés en 2020, contre 224 pour l’ensemble de l’année 2019.
Mieux : les RTS ont maintenant pour consigne de verbaliser (contraventions d’un montant de 68 et 135 euros) dès la première infraction constatée après enquête ou via la vidéo-protection. La ville peut également demander la mise en fourrière immédiate d’un véhicule déposant des ordures dans des lieux non autorisés. Une sanction potentiellement assortie d’une amende de 15 000 euros. À bon entendeur…