Le baroque est à l'honneur au CN D et au théâtre du Fil de l'eau

L'art baroque

Mouvement artistique né au milieu du XVIe siècle en Italie, l’art baroque s’est propagé progressivement dans toute l’Europe, imprégnant toutes les disciplines, notamment la musique et la danse qui ont eu leur heure de gloire à la cour des rois jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Très codifiés, la bourrée, la gavotte, la gigue ou encore le menuet sont tombés aux oubliettes avec l’avènement du ballet classique et romantique à la fin du XVIIIe siècle. Pour tout comprendre de cette époque méconnue, rendez-vous à la conférence-spectacle d’Hortense Belhôte jeudi 17 novembre. «  Le dialogue des arts, que l’on estime aujourd’hui subversif, était la norme à l’époque baroque  », rappelle la comédienne et historienne de l’art spécialiste de cette période qui expliquera, avec toute la fougue dont elle est capable, «  la manière dont la création des académies va cloisonner les disciplines et se mettre au service de la propagande du Roi soleil  ».

Au fil des siècles… et de l’eau

«  La danse baroque a permis d’élaborer les principes de la danse académique, laquelle deviendra ensuite la danse classique  », poursuit Béatrice Massin. Issue du contemporain, la chorégraphe est aujourd’hui l’une des plus grandes spécialistes de la discipline. «  Je me suis passionnée pour son abstraction, sa relation à la musique et à l’espace qui m’ont rappelé la danse contemporaine  », explique celle qui a participé à l’élaboration du cycle baroque proposé au CN D. Sa création jeune public Abaca sera à découvrir les 7 et 10 décembre. Libérés des costumes traditionnels qui engonçaient les corps, les interprètes réinventent les fêtes galantes qui ont donné leur nom à la compagnie que Béatrice Massin dirige.
Lou Cantor, sa fille, sera quant à elle l’héroïne de Lou, de Mickaël Phelippeau, à découvrir au théâtre du Fil de l’eau. Passant du costume d’époque au jean, le spectacle raconte la transmission à travers les âges de cet art complexe et exigeant. La danseuse est également l’interprète de Loulou(la petite pelisse) de Gaëlle Bourges qui explore les rapports de la nudité et de la fourrure dans l’art à partir de La Petite Pelisse de Rubens.

Tout le programme sur le site internet du CN D
Lou + Loulou (la petite pelisse) : jeudi 24 novembre à 19.00 et samedi 26 novembre à 18.00, théâtre du Fil de l’eau (20, rue Delizy). À partir de 16 ans. Réservation sur le site sortir de la ville.

Assemblé, le retour !  
Assemblé revient au CN D avec un objectif inchangé : inviter les habitants à récolter et à échanger leurs danses afin d’imaginer une chorégraphie collective. La première édition, dont la restitution a eu lieu en mai lors de l’événement Un kilomètre de danse, a remporté un franc succès. L’expérience sera donc réitérée cette année.
Afin de recruter de nouveaux habitants, le CN D organise un atelier de découverte lundi 5 décembre à 18.30 en présence de deux artistes. Pour faire partie de l’aventure, il suffit d’être majeur, d’habiter Pantin et d’être prêt à participer à un atelier mensuel jusqu’en mai puis à la restitution qui aura lieu au printemps. Aucun pré-requis de danse n’est nécessaire.
Plus d’infos sur le site internet du CN D