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Propreté

Ygens NOZIER

«  Je me sens à ma place. Au départ, mes parents ne voulaient pas que je devienne agent de propreté. Aujourd’hui, ils sont heureux de me voir épanoui.  »

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Ygens Nozier, 42 ans, a réussi au fil du temps à faire de son métier d’agent de propreté une force en dépassant le regard des autres, pas toujours tendre…
Portrait de Guillaume Théchi, juillet 2023.

Cantonnier, agent de voirie, agent de propreté et, parfois même, balayeur… Ygens Nozier exerce une profession aux multiples dénominations. Une profession qui, comme il le regrette, «  souffre parfois de raillerie, voire de mépris  ».
Mais cela fait bien longtemps qu’il ne s’arrête plus à ça ! Il faut dire qu’il a dépassé sa timidité naturelle et la peur du regard des autres. «  Je me sens à ma place. Au départ, mes parents ne voulaient pas que je devienne agent de propreté. Aujourd’hui, ils sont heureux de me voir épanoui. Bien sûr, je n’échappe pas aux remarques, mais je préfère me souvenir qu’à mes débuts une petite mamie me suivait du regard depuis sa fenêtre et n’hésitait pas à descendre vérifier la qualité du travail. Je ne la vois plus, mais je garde en tête cette exigence  », relève ce Pantinois réservé et chaleureux une fois la glace brisée.

Passion propreté
Ygens Nozier n’a pas intégré le pôle Propreté de la ville par hasard. Titulaire d’un BEP hygiène des locaux, il a multiplié les stages et les emplois saisonniers au sein des écoles et des centres de loisirs de la commune. Il a également passé un bac pro dans le domaine de l’assainissement, suivi une année de BTS et même une année en fac en géographie. En 2005, il est employé comme cantonnier remplaçant avant de devenir titulaire en 2008. Et, si ses collègues le poussent régulièrement à passer les concours pour faire évoluer sa carrière, lui n’est pas pressé : «  Je privilégie ma stabilité  », argue-t-il.

Pantin pour terrain de jeu favori
Pantinois depuis 1985, Ygens a suivi sa scolarité au sein des écoles Liberté et Charles-Auray, avant de rejoindre le collège, puis le lycée Felix-Faure (rebaptisé Lucie-Aubrac aujourd’hui). Alors, quand il s’agit d’arpenter les rues de la ville, balai à la main, il est comme un poisson dans l’eau, tellement cet environnement lui est familier.
Adepte du fitness qu’il pratique trois fois par semaine, il s’adonne aussi à la course à pied. «  Le sport m’entretient physiquement et me vide la tête  », souligne le «  jeune  » marié. «  Le jour de mes noces, en 2021, mes collègues ont fait le déplacement, un grand moment.  » … et une belle illustration du lien qui unit l’équipe du pôle Propreté.