© Rudy Ouazene - ville de Pantin

Art contemporain

Œuvre cherche famille d’accueil

Vendredi 5 décembre, l’artothèque propose aux résidents de Pantin et à ceux qui y travaillent d’emprunter 70 œuvres d’art au total. Et si vous repartiez avec l’élue de votre cœur ?

Publié le

Un article d'Anne-Laure Lemancel publié dans Canal n°242 décembre

La dernière fois, Gabrielle Saïd, enseignante de 49 ans, fidèle inconditionnelle de l’artothèque, est repartie avec un grand format, une estampe qui oscille entre abstraction et figuratif. « Un paysage de montagnes ou bien de mer, propice à la contemplation…, décrit-elle, enthousiaste. L’œuvre s’immisce dans notre quotidien de manière beaucoup plus intime, plus profonde, que lors d’une exposition. Nous avons tout le loisir de l’observer, de l’appréhender sous différentes lumières, confie-t-elle. J’aime surtout cette idée que la ville nous propose des œuvres comme un fonds commun qui appartient à chacun de nous ! »

Des nouveautés 

Si le concept d’artothèque germe à Berlin au début du XXe siècle, sous l’impulsion de l’artiste et graveur Arthur Segal et de son groupe d’avant-garde, il connaît ses prémices françaises au Havre en 1961, grâce à André Malraux, et trouve son statut officiel dans les années 1980. L’artothèque de Pantin, quant à elle, célèbre ses cinq ans et sa dixième édition. Au total, 70 œuvres très diverses – peintures, dessins, photographies, estampes… –, sur les quelque 300 du FMAC-P (Fonds municipal d’art contemporain de Pantin), seront proposées à l’emprunt. Avec, cette fois-ci, deux nouvelles venues : un dessin-texte à l’encre noire sur papier blanc de Fabienne Gillmann, intitulé Sur le canal de l’Ourcq, et une sérigraphie-couleur, Le Musée sans bâtiment, offert par les artistes Guillaume Ettlinger, Jérôme Valton et Yona Friedman.

Lancez-vous ! 

Pour emprunter, rien de plus simple : munissez-vous d’un justificatif de domicile de moins de trois mois ou d’un justificatif de travail à Pantin, d’une pièce d’identité et d’une attestation d’assurance habitation. Quant au choix de l’élue de votre cœur, « il faut que quelque chose nous attire, éprouver un léger coup de foudre… Mais ne tardez pas, il y a du monde ! », conclut celle qui ressent toujours un petit pincement au cœur à l’heure de la séparation : « Pas facile de restituer une œuvre. Un lien affectif fort s’est souvent créé... »

  • Vendredi 5 décembre, de 17.00 à 20.00.

  • Centre administratif, 84-88, avenue du Général-Leclerc.