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Mobilités durables

RER E : un train d’avance

Prolongée vers l’ouest en 2024 et 2026, la ligne E du RER s’apprête également à bénéficier de nouvelles rames plus confortables et plus rapides. Présentation, en avant-première, des améliorations à venir, lesquelles mettront Pantin à moins de 20 minutes de La Défense.
Extrait du dossier réalisé par Christophe Dutheil, Guillaume Gesret, Pascale Decressac, publié dans Canal n°309, septembre 2022.

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DES NOUVELLES STATIONS

C’est une révolution qui s’annonce pour les usagers prenant régulièrement le RER E à la gare de Pantin. Courant 2024, la ligne desservira trois nouvelles stations situées à l’ouest de Paris : deux gares souterraines (Neuilly-Porte Maillot et La Défense-Grande-Arche) et une gare aérienne (Nanterre-La Folie). « Les voyageurs pourront se rendre dans ces stations sans faire de changement, ce qui permettra, par exemple, d’aller de Pantin à La Défense en moins de 20 minutes », précise Catherine Marsault, secrétaire générale de la direction territoriale de Paris Est pour les lignes E, P et T4. La ligne prolongée, qui viendra, entre autres, soulager le fort trafic du RER A, sera la plus interconnectée d’Île-de-France : elle croisera quatre lignes de RER (A, B, C et D), trois de tramways (T2, T3 et T4) et dix stations de métro. » D’ici 2026, la ligne E parcourra 47 kilomètres supplémentaires puisqu’elle reliera aussi Mantes-la-Jolie, en passant notamment par Poissy et Les Mureaux.

DES Nouvelles rames

Conséquence : sur le RER E, le flux de voyageurs devrait croître de 60 %, passant de 370 000 à 600 000 passagers par jour, en particulier sur le tronçon central qui compte six gares entre Rosa-Parks et Nanterre. Nul besoin d’aller chercher plus loin les raisons pour lesquelles la SNCF s’apprête à augmenter la capacité d’accueil sur la ligne et dans les gares.
Ainsi, à partir de 2023, le matériel roulant actuel, à simple ou double niveau, sera progressivement remplacé par 124 rames à double niveau de nouvelle génération. « Appelées RER NG, elles seront plus adaptées à l’exploitation en zone dense », indique Catherine Marsault. Dotées d’une capacité d’accueil d’environ 1 500 passagers, ces rames offriront un confort comparable à celui du Transilien (lignes J, L, H, K et P), un système d’information voyageur dernier cri, des prises USB et des caméras de vidéoprotection. Elles seront en outre équipées de portes plus larges facilitant la montée et la descente et dépourvues de cloisons intérieures afin que les voyageurs se répartissent plus facilement dans les espaces disponibles.

Des trains plus nombreux et plus rapides

Dans une logique d’optimisation de la circulation, un nouveau système d’automatisation, de contrôle et de supervision entrera en service fin 2024. « Nous allons passer d’une signalisation ferroviaire classique à un système d’exploitation semi-automatique visant à mettre plus de trains dans un espace donné, mais aussi à faire redémarrer l’ensemble du trafic plus rapidement en cas de perturbation  », précise Catherine Marsault. Ce dispositif contribuera par ailleurs à accroître la vitesse de circulation : d’ici fin 2024, les trains pourront faire des pointes à 120 km/h dans le tunnel central, contre 80 km/h actuellement.

Le CCU continue de croître

    Pantin accueille l’un des principaux centres de commandement de la SNCF en Île-de-France. Déjà opérationnel, et en plein essor, il s’apprête à monter en puissance et à recruter de nouveaux salariés.
    Il y a près d’un an, une centaine de salariés du nouveau Centre de commandement unique est-ouest francilien (CCU-EOF) de la SNCF s’installaient à Pantin, dans de vastes locaux design édifiés en lisière des Quatre-Chemins. Depuis, les équipes se sont étoffées. « Nous sommes fiers d’avoir été, avec le collège Jean-Lolive, l’un des deux premiers bâtiments du nouvel écoquartier à être sortis de terre. Une passerelle d’une longueur de 45 mètres sera ouverte d’ici à mars 2023. Dans un premier temps, elle permettra à nos salariés de rejoindre très rapidement le CCU depuis la gare. Lorsque l’écoquartier deviendra une réalité, elle pourrait être accessible aux voyageurs munis d’un titre de transport  », explique Sébastien Boucher, chef de projet CCU est-ouest francilien, lorsqu’on l’interroge sur cette implantation. Et d’ajouter : « Ce lieu nous a aidés à réunir des équipes jusqu’ici dispersées. Cela facilite la coordination, permet d’être plus rapide dans la gestion des incidents et offre à nos usagers une information plus cohérente et fiable.  »

    24 heures sur 24
    Si, pour l’heure, l’activité du centre, qui fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, se concentre essentiellement sur la supervision de la circulation et l’information voyageurs des lignes E et P, elle sera, dans un second temps, élargie aux lignes L et J du Transilien. Le CCU pantinois accueillera en outre, dès octobre 2023, les acteurs de la supervision des trains circulant dans l’Ouest parisien actuellement en poste à Paris Saint-Lazare. « Nous gérerons alors la circulation d’environ 3000 trains par jour, ce qui représente 1,4 million de voyageurs ! », conclut Sébastien Boucher.

    • Postulez ! Le CCU-EOF s’apprête à recruter de nouveaux collaborateurs à Pantin et dans les environs immédiats pour ses métiers liés à la circulation (aiguilleur du rail, régulateur de trafic...). Une journée de découverte des métiers et de recrutement est ainsi organisée vendredi 30 septembre 2022 à la Cité fertile (14, avenue Édouard-Vaillant), de 10.00 à 19.00.

    Retrouvez les autres articles du dossier "Ça bouge du côté des mobilités", réalisé par Christophe Dutheil, Guillaume Gesret, Pascale Decressac, publié dans Canal n°309, septembre 2022 :
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