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L’Îlot 27 reste un quartier prioritaire

Après plusieurs mois d’inquiétude, l’État vient de consentir à maintenir l’Îlot 27 dans la géographie prioritaire de la politique de la ville de Pantin, laquelle regroupe les quartiers éligibles à un soutien financier supplémentaire pour leur rénovation et leur développement.
Article de Christophe Dutheil, publié dans Canal n°323, janvier/février 2024.

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Des aides financières précieuses

«  C’est une excellente nouvelle pour la ville, mais surtout pour les habitants de ce quartier dense, situé entre la rue Hoche et la porte de Pantin, où le pourcentage de logements sociaux est très élevé  », répond Leïla Slimane, adjointe au maire déléguée à la Vie des quartiers, à la Politique de la ville et à la Vie associative, lorsqu’on l’interroge sur la décision de l’État de maintenir l’Îlot 27 en géographie prioritaire pour 10 années supplémentaires. «  Le classement en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) est synonyme de moyens, à la fois financiers et humains. Il permet ainsi d’améliorer le cadre de vie et de réduire les inégalités, en partenariat avec les associations, les bailleurs sociaux, la maison de quartier...  », poursuit-elle.
Pour le seul Îlot 27, le montant cumulé des dotations annuelles liées au classement en QPV est estimé à un million d’euros. Une somme qui comprend, par exemple, l’attribution, par la Caisse d’allocations familiales, d’une subvention de 115 000 euros à la maison de quartier Mairie-Ourcq agréée centre social, une dotation annuelle d’environ 80 000 euros pour les associations qui s’appuient sur les contrats de ville et les appels à projet pour financer leurs actions et une dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) d’approximativement 110 000 euros.

Itinéraire d’un revirement

«  Les premières inquiétudes concernant le maintien en géographie prioritaire de l’Îlot 27 et des Sept-Arpents remontent à l’été 2023, lorsque l’annonce m’en a été faite par la préfète déléguée à l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis, se souvient Bertrand Kern, le maire. C’était une décision incompréhensible et inacceptable et j’ai eu l’occasion d’en parler avec de nombreux médias. J’ai aussi écrit, entre autres, à Christophe Bouillon, président de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, et à Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville, pour faire valoir nos arguments concernant ces deux quartiers. Nous avons obtenu une fin de non-recevoir pour les Sept-Arpents où la rénovation commence, il est vrai, à montrer quelques résultats. Mais nous avons été entendus pour l’Îlot 27 au sein duquel les opérations de renouvellement urbain viennent à peine de débuter.  »
Concernant ce quartier, Sabrina Agresti-Roubache s’est montrée sensible aux arguments avancés par la mairie lors d’une rencontre d’une heure organisée le 16 octobre à l’occasion de la Semaine de l’intégration. Il faut dire que les indicateurs en faveur d’un maintien en QPV étaient nombreux ! Pour n’en citer que quelques-uns, près de 30 % des habitants de ce quartier vivent en dessous du seuil de pauvreté et 78 enfants et adolescents de 2 à 16 ans ont bénéficié, l’an dernier, d’un accompagnement psycho-éducatif et social dans le cadre du programme de réussite éducative (PRE).