
Environnement
Ce sont eux qui en parlent le mieux
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Retrouvez tous les articles du dossier « L'atout Canal », réalisé par Catherine Portaluppi et Guillaume Théchi :
► Dans Canal n°340 (Octobre 2025)
► Dans la rubrique "Aller plus loin"

Alexa Goins, 31 ans, fêtarde, Église
« Les berges du canal sont un endroit parfait pour faire la fête ! J’habite la commune depuis 2024 seulement et j’ai eu l’occasion de fréquenter ses bars et sa péniche permanente, le Metaxu. Je ne connaissais pas cet endroit avant de m’installer ici. Je viens en effet d’Indianapolis, aux États-Unis, où la vie sociale n’est pas aussi évidente qu’à Pantin. Là-bas, il y a aussi des canaux mais on ne les utilise pas de la même manière. J’ai d’ailleurs lu l’article du New York Times qui décrit Pantin. Moi aussi, je trouve le canal chouette, calme et beau. Sans compter qu’il y a beaucoup d’énergie qui s’en dégage, notamment le week-end. »

Macéo Colat, 14 ans, pêcheur, Petit-Pantin
« Je pêche dans le canal depuis plus d’un an et demi. J’ai d’ailleurs une carte officielle ! C’est mon voisin, du même âge, qui m’a donné envie d’essayer. J’ai également suivi plusieurs stages au sein du club parisien Naturlish Academy. Depuis, je viens régulièrement. Je peux même y rester une journée entière ! Brochets, perches… j’ai déjà réussi quelques belles prises que je relâche toujours après. Les anciens disent qu’on peut trouver des poissons blancs, comme des carpes et des goujons, et même des truites ! Pour moi, la pêche, c’est un moment spécial, tranquille. J’ai aussi eu l’occasion de pratiquer en mer, mais je suis attaché au canal car je le connais. Je sais, par exemple, où se situent les herbiers : cela me permet de savoir où se trouve le poisson. »

Jérôme Goguel, 65 ans, coureur à pied, Loire-Atlantique
« Je vis en Loire-Atlantique, mais j’ai longtemps habité dans le XIXe arrondissement de Paris. À l’époque, je courais deux fois par semaine le long du canal. Aujourd’hui, je viens m’entraîner ici quand je rends visite à ma fille pantinoise. Comme ses berges sont plates et qu’on peut y parcourir des kilomètres, le canal est un terrain d’entraînement idéal pour les personnes qui préparent des courses ou qui veulent juste se dégourdir les jambes. »

Louise Pic, 27 ans, pique-niqueuse, Paris
« Je travaille à Pantin depuis trois ans. Je fréquente le canal au moins une fois par semaine pour y déjeuner. Ici, le cadre est assez exceptionnel, on n’entend plus les voitures. Je viens même le week-end m’y promener. Une fois, j’ai longé l’Ourcq à vélo jusqu’à Meaux et Pantin est vraiment le tronçon que je préfère ! J’apprécie aussi la continuité qui existe en termes d’aménagement depuis Paris. La cohabitation cyclistes, joggeurs et piétons me semble bien gérée. C’est également appréciable d’y être un peu plus au frais quand il fait très chaud. Sans compter que le rapport à l’eau est apaisant. Il y a du vert, du bleu. J’adore perdre mon regard dans les reflets… »

Christelle Alépée, 51 ans, nageuse, Petit-Pantin
« Samedi 23 août, j’ai participé à la huitième édition de Nage ton canal organisée par la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Cet événement emblématique célèbre la nage en eau libre, en plein air, dans un cadre naturel. Tout est sécurisé et l’eau est testée comme sur les sites de baignade dans la Seine. Les sensations sont bien différentes de celles en piscine. Un plouf dans le canal me procure un bien-être immédiat. De plus, nager en eau froide booste les défenses immunitaires et libère un cocktail d’endorphines. Avec les canicules régulières qui se profilent, on ne pourra pas empêcher les gens de se baigner dans les cours d’eau urbains pour se rafraîchir… »
En dehors des événements dédiés, il est strictement interdit de se baigner dans le canal, cette pratique étant dangereuse.

Joris Neblai, 30 ans, flâneur, Petit-Pantin
« Le canal de l’Ourcq, dont j’apprécie à la fois le côté calme et vivant, est tout simplement la voie que je préfère emprunter pour me déplacer. Je rejoins la salle de sport, je fais mes courses et je vais rendre visite à mes amis en passant très souvent par ses quais. J’habite à deux pas du métro Raymond-Queneau. Les berges représentent donc le chemin parfait pour me rendre d’un quartier à un autre. Le canal a d’ailleurs été un argument décisif au moment de m’installer à Pantin, il y a un an. »

Basile Théoleyre, 41 ans, « vélotaffeur », Église
« Je suis auteur-compositeur-interprète et je me rends à vélo au niveau de la station de métro Hoche, dans le studio de musique où je travaille actuellement. Je passe également par le canal pour déposer mes enfants à la crèche et à l’école. Je fréquente aussi la péniche Metaxu où, d’ailleurs, je donnerai un concert le 27 novembre. Pour moi, la place de la Pointe et ses abords sont devenus la nouvelle place du village ! Il y a assez peu d’endroits dans le monde où le cours d’eau de la ville est aussi accessible. J’ai voyagé à Londres et à New York et je n’ai pas le souvenir de quais aménagés ainsi. Parfois, sur les rives de l’Ourcq, j’ai l’impression d’être au bord de la mer. J’y ai croisé des cygnes, des hérons... et, surtout, on y voit le ciel, ce qui est rare en milieu urbain. Cela m’apaise.»

Sophie Demoulian, 53 ans, éducatrice canine, Mairie-Hoche
« Je fréquente les berges du canal au moins une fois par jour. En tant qu’éducatrice canine, les quais sont un terrain de jeu et d’exercice parfait pour les chiens dont je m’occupe. Il y a de la verdure, des espaces larges et plusieurs types de promenades à réaliser. Je les fais généralement travailler place de la Pointe. Le canal ? Je n’en pense que du bien ! C’est devenu The place to be. Et c’est incroyable de rencontrer une telle diversité de personnes sur les berges. »

Ameziane Allioui, 33 ans, navigateur, Paris
« Naviguer sur le canal constitue une expérience très agréable, et même inédite pour moi qui n’avais fait que du bateau mouche. Aujourd’hui, nous étions six à bord. Avec mes collègues, nous avons effectué un parcours de trois heures. Nous avons pu manger sur le bateau grâce à la formule plancha qui revient à partager un mini barbecue sur l’eau. Ce n’est pas banal ! Et nous avons bien ri ! Je me balade toute l’année le long du canal et je fréquente aussi ses péniches festives. Mais c’était la première fois que je voyais le quartier sous cet angle. Vu de l’eau, je l’ai trouvé plus joli ! On pourrait imaginer d’autres usages pour le canal : pourquoi ne pas y pratiquer le canoë ? »