© iStock

Enseignement supérieur

Pantin, ville attractive pour l'enseignement supérieur et la formation !

D’Esmod à Grenoble école de management qui, dans quelques jours, accueillera ses premiers étudiants avenue Jean-Lolive, en passant par les Compagnons du devoir, de plus en plus d’établissements de formation ou d’enseignement supérieur choisissent de s’installer à Pantin.
Extrait du dossier réalisé par Christophe Dutheil, Guillaume Gesret et Hana Levy, publié dans Canal n°319, septembre 2023.

Publié le

Installation de la Grenoble école de management

Après avoir déjà attiré moult entreprises, Pantin est-elle en train de se frayer une place dans la liste très fermée des grandes villes étudiantes françaises ? La question se pose à l’heure de l’installation, au 183, avenue Jean-Lolive, du vaste campus de Grenoble école de management (GEM ou Grenoble EM), l’une des plus prestigieuses écoles de commerce hexagonales.
Pour cette business school, « le choix de la ville s’explique en premier lieu par la présence sur son sol de nombreux acteurs économiques forts, comme Hermès, BETC, Chanel ou BNP Paribas, mais aussi par sa proximité avec un grand nombre d’entreprises de taille moyenne, explique Martin Zahner, directeur du campus pantinois qui s’apprête à accueillir, dès cette rentrée, près de 2 500 étudiants. Toutes ces structures pourront embaucher nos étudiants en stage ou en alternance ». La qualité du réseau de transports en commun a aussi pesé dans la balance, tout comme l’attractivité internationale que confère ce site à GEM. « À l’étranger, la très proche banlieue parisienne n’a pas besoin d’être présentée pour être attractive », relève le directeur.

Ouvert sur son environnement

Lorsqu’elle s’est implantée dans la commune en 2018, Esmod (École supérieure des arts et techniques de la mode), aujourd’hui forte de 500 étudiants avenue Jean-Lolive, ne cherchait pas, pour sa part, à se rapprocher des grands acteurs du luxe ayant leur siège dans la commune. « Nous avions déjà des liens avec ces entreprises qui recrutent régulièrement nos élèves et ont des représentants dans certains de nos jurys, précise Véronique Beaumont, directrice d’Esmod International. Nous cherchions plutôt un endroit spacieux et ayant du cachet. Et nous l’avons trouvé à deux pas de la porte de Pantin ! »
Pour cet établissement, qui s’est installé dans les anciens locaux de la Banque de France et se prépare à agrandir son site pantinois en 2026, le franchissement du périphérique accompagne aussi son développement vers un marché de la mode en voie de démocratisation. « Le secteur, longtemps élitiste, change vraiment et il y a de plus en plus de mixité dans les origines sociales des créateurs. Nous nous devons d’embrasser cette tendance en étant très ouverts sur notre environnement. »
Rue Gambetta, l’artiste-plasticien Fabrice Hyber transformera, d’ici à 2026, son atelier actuel afin qu’il accueille tous les ans en résidence « une vingtaine de jeunes artistes, parrainés et soutenus par les Beaux-Arts de Nantes ». Le but ? « Créer un lieu de niveau international où ils auront chacun leur atelier et pourront rencontrer, tout au long de l’année, des chercheurs multidisciplinaires (économistes, scientifiques...) de haut niveau », explique l’artiste. Inspiré du défunt Institut des hautes études en arts plastiques de Paris, l’endroit sera en outre agrémenté de deux jardins « prêt-à-manger », dans lesquels toutes les plantes seront comestibles, Fabrice Hyber interrogeant régulièrement la possibilité de « dévorer le paysage » dans son travail.

Une ville où il fait bon étudier

Tant au niveau de l’école des Beaux-Arts de Nantes que de GEM ou d’Esmod, les responsables se réjouissent de la proximité d’un certain nombre de lieux culturels, comme le CND, les futures Grandes Serres, le Ciné 104 ou la Philharmonie de Paris. Idem pour les équipements sportifs, ainsi que la halle sportive Charles-Auray en construction, qui participent de l’attractivité de la ville pour les étudiants.
Ainsi, quand ils ne sont pas occupés à se former à leur futur métier – bottier, maroquinier, sellier, cordonnier, serrurier ou plombier –, les 474 apprentis de la Maison des Compagnons du devoir – implantée depuis 2015 au 22, rue des Grilles – semblent profiter pleinement de ce que la vie pantinoise a à leur offrir. « Un certain nombre d’entre eux aiment courir le long du canal, détaille Léna Györi, prévôt des Compagnons du devoir de Pantin. Il y en a aussi qui vont à la piscine Alice-Milliat ou qui font de l’escalade dans la salle Arkose. »
Plus globalement, le Lab’, lieu de rencontre et de partage dédié aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, « se prépare à voir arriver de nouveaux usagers », indique Élodie Salmon, conseillère municipale déléguée à la Jeunesse.

Dynamisme économique

Ces nouvelles implantations sont aussi une bonne nouvelle pour les hôteliers, appelés à loger un certain nombre d’intervenants, et pour les commerçants installés à proximité des nouvelles écoles. Le pôle Commerce et marchés forains de la ville leur a d’ailleurs déjà suggéré « de travailler à des propositions à prix réduit en direction des étudiants », précise Céline Vatier, sa responsable. Si les contours de ces offres seront finalisés d’ici à octobre, on peut d’ores et déjà annoncer que ce sont Les Relais solidaires qui tiendront la cafétéria de GEM.

 

Retrouvez les autres articles du dossier "Dans la cour des grands" réalisé par Christophe Dutheil, Guillaume Gesret et Hana Levy, publié dans Canal n°319, septembre 2023 :
> "Grenoble école de management s'installe à Pantin"
> "Les créateurs de demain sont formés à Pantin"
> "Aux portes du supérieur avec les lycées de Pantin"