© ville de Pantin 

Développement durable

270 nouveaux arbres à Pantin cet hiver

Si, mardi 13 décembre, c’est à Pantin qu’a été lancée l‘opération "Ma ville, ma vie, mon arbre" d’Est Ensemble, laquelle prévoit la plantation, d’ici à 2026, de 20 000 spécimens sur son territoire, la commune agit depuis plusieurs années pour verdir son espace public et protéger les végétaux qui s’y épanouissent.
Article de Guillaume Gesret, publié dans Canal n°313, janvier/février 2023.

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Opération "Ma ville, ma vie, mon arbre"

L’ambitieuse opération "Ma ville, ma vie, mon arbre" d’Est Ensemble a été lancée mardi 13 décembre au sein du parc des Courtillières. Ce jour-là, deux arbres ont symboliquement été plantés, rejoints par 20 autres les semaines suivantes. Parmi eux, on retrouve des chicots du Canada (Gymnocladus dioica), des chênes hybrides d’Espagne (Quercus hispanica) et des féviers d’Amérique (Gleditsia). "Ces essences résistent mieux aux effets du dérèglement climatique car elles sont moins gourmandes en eau que les traditionnels marronniers, bouleaux ou platanes", explique Fabrice Descamps, le responsable du patrimoine arboré de la commune qui, année après année, constate que les espèces indigènes souffrent énormément des sécheresses à répétition. Pour lui, la solution consiste donc à se tourner vers des essences moins sensibles au stress hydrique.

La ville aux petits soins

En janvier, les jardiniers de la ville mettront, quant à eux, en terre près de 250 autres spécimens. "Nous effectuerons ces plantations, financées par Est Ensemble, au sein des parcs Barbusse et du 19-mars-1962, dans les squares Montgolfier et Formagne ainsi qu’en alignement, rues Diderot et des Pommiers notamment", détaille Fabrice Descamps. Pour donner à ces végétaux toutes les chances de s’épanouir, les agents municipaux auront recours aux techniques de biodynamisation. En faisant cohabiter des champignons et des bactéries avec leurs racines, ils parviendront à créer un contexte de sous-bois qui les rendra plus vigoureux.
Ce soin apporté est conforme à la Charte de l’arbre. Adoptée par la ville en 2019, elle vise à protéger chaque sujet. Ce document impose, par exemple, une technique d’élagage qui permet de conserver le houppier, c’est-à-dire la partie haute du végétal. "Les tailles raisonnées, commente Fabrice Descamps, évitent que des champignons pathogènes n’affaiblissent les arbres." Les jardiniers ont également pris l’habitude de placer des sondes tensiométriques à leur pied afin d’évaluer leur besoin en eau. La charte pose également le principe suivant, intangible : à Pantin, pour un arbre abattu (uniquement lorsque cela est absolument nécessaire), deux autres sont mis en terre.

Une volonté commune

Si cette politique volontariste conduit à la plantation, par le pôle Espaces verts, d’environ 250 spécimens chaque hiver, les citoyens ont également pris le sujet à bras le corps. En témoigne le nombre de projets ayant trait à la nature en ville déposés dans le cadre des éditions successives du budget participatif. Ainsi, c’est la création de micro-forêts partout dans la ville qui est arrivée en tête des suffrages en 2022. Quant à la mise en place de pommiers, d’abricotiers, de pruniers et de cerisiers, elle portera ses fruits l’été prochain rues Voltaire et Marguerite-Yourcenar, au sein du parc Diderot ainsi qu’au city stade Honoré.