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Enfance et éducation

Éducation et écologie

De nombreuses actions sont mises en place par la ville de Pantin en matière d'écologie et d'éducation : la Piétonnisation pérennisée le 4 octobre aux alentours de certaines écoles et les cours jardins dont l'objectif est de rafraîchir les cours d'écoles.
Extrait du dossier "L'éducation est l'affaire de tous !", Pascale Decressac, Frédéric Fuzier et Guillaume Gesret, Canal n°301, novembre 2021.

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Et la cour devint jardin…

S’asseoir à l’ombre d’un arbre et prendre le frais en contemplant la nature qui s’éveille… Ce sera bientôt possible au sein des écoles Jean-Lolive et Édouard-Vaillant dont les cours de récréation s’apprêtent à devenir des cours jardin. Démarrage du projet ce mois-ci.

Un rectangle d’asphalte agrémenté de quelques marelles et de lignes blanches matérialisant un terrain de foot, où poussent parfois un arbre ou deux : voilà le portrait-robot de la cour d’école française. Lors des étés caniculaires, faute d’ombre et du fait du sol sombre, ces espaces dégagent une chaleur importante.
La solution pour remédier à cet état de fait appelé à se reproduire de plus en plus, dérèglement climatique oblige ? Transformer les cours bitumées en cours jardin. À Pantin, Jean-Lolive et Édouard-Vaillant, deux établissements contigus situés aux Quatre-Chemins, seront les premiers à bénéficier d’un tel traitement. En 2023-2024, c’est l’école Cachin qui renouera avec la nature et, en 2024, viendra le tour de l’école Cochennec. «  Le premier objectif de la cour jardin est de verdir l’espace pour s’adapter au changement climatique en luttant contre les îlots de chaleur  », explique Valentine Vuillermoz, directrice du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Seine-Saint-Denis (CAUE 93), structure missionnée par la ville pour piloter le projet.

Les enfants directement impliqués

Ainsi repensées, les cours de récréation feront la part belle à la biodiversité, à l’ombre et à l’eau. En dehors des nombreux espaces végétalisés qui seront plantés, le sol sera débitumé et remplacé par des matériaux plus naturels et plus clairs, lesquels limiteront la rétention de chaleur lors des épisodes caniculaires.
«  La cour jardin permet aussi de diversifier les occupations en faisant le pari de la nature et de l’égalité filles-garçons. Elle rend en effet possibles des activités dynamiques et d’autres plus calmes  », précise la présidente du CAUE, avant de reprendre : «  Ces espaces récréatifs seront imaginés par ceux qui les utiliseront : les enfants au premier chef, mais aussi les équipes éducatives et les parents. Pour cela, nous organiserons des ateliers dès ce mois-ci.  »
Selon leur importance, les travaux de transformation des cours se dérouleront durant les étés 2022 et 2023, pour une livraison définitive en 2023. Afin de mener à bien ces projets – qui, les week-ends et durant les vacances scolaires, pourraient bénéficier à l’ensemble des habitants du quartier – la ville dispose d’un budget d’1,2 million d’euros.


En direct des assiettes
«  Que ton aliment soit ta médecine  », conseillait Hippocrate il y a 2 400 ans. Une recommandation dont la ville s’inspire au quotidien pour les 5 000 repas servis dans les cantines par le Syndicat intercommunal de restauration scolaire (Sivuresc qui regroupe Pantin et Le Blanc-Mesnil).
Si la loi EGalim impose 20 % de produits issus de l’agriculture biologique dans les assiettes des enfants, celles des petits Pantinois en contiennent 25,3 %. Mieux : 10,5 % des denrées sont labellisées AOP, IGP ou Label rouge... Quant au repas végétarien hebdomadaire, il fait la part belle aux légumes, fruits, céréales, légumineuses, œufs et autres produits laitiers. Conséquence : depuis trois ans, les achats durables sont en constante augmentation et la ville souhaite qu’en 2022, ils soient majoritaires.
La commune projette en outre de réduire les déchets générés dans les réfectoires en y améliorant le tri, en simplifiant les recettes pour mieux répondre aux goûts des enfants et en ajustant les grammages en fonction des âges. Elle y diminue enfin l’usage du plastique avec, pour objectif, de le supprimer totalement d’ici à 2025.

Rues rendues aux écoliers

La piétonnisation des abords de cinq écoles – Jean-Jaurès, Joliot-Curie, Joséphine-Baker, Liberté et Auray-Langevin – est, depuis le 4 octobre, une réalité quotidienne pour des centaines d’élèves et leurs parents. Reportage.

Il est 16h30. Tristan, l’un des deux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) en poste ce mardi, installe la barrière qui va fermer provisoirement l’accès à la portion de la rue Charles-Auray où se situe l’entrée du groupe scolaire Auray-Langevin. Suite à l’expérimentation de piétonnisation menée au printemps dernier, la ville a en effet décidé de pérenniser le dispositif, en l’adaptant en fonction des réponses reçues à la faveur d’une consultation publique.
Si le système retenu à l’école Jean-Jaurès (Courtillières) est particulier (circulation limitée par un dispositif d’îlots en béton), il est identique pour les quatre autres établissements concernés. À leurs abords, la circulation est donc interdite aux véhicules de 8.25 à 8.55 et de 16.35 à 17.05, les lundi, mardi, jeudi et vendredi en période scolaire. «  Cela se passe globalement bien, même s’il y a toujours quelques râleurs  », note Tristan.
Du côté des parents, il n’y a pas débat. «  Il était urgent d’agir, atteste Sonia. Avant, c’était une catastrophe, les gens roulaient vite et se garaient n’importe comment. Même en habitant en face, je ne laissais pas mes enfants aller seuls à l’école. Maintenant, je suis rassurée.  » Sentiment partagé par Sophie et sa petite Juliette, assise sur le siège enfant du vélo électrique de sa maman : «  Les écoliers peuvent enfin se réapproprier un espace qui leur est dû !  »
17h05. Les enfants ont pris le chemin de la maison pour un goûter bien mérité. Quant à Tristan, il retire la barrière et donne rendez-vous aux familles le surlendemain.

Pour des écoles mieux isolées
Dans le cadre de son plan Climat air énergie territorial (PCAET), la ville poursuit son programme de rénovation thermique et énergétique de certains établissements scolaires.
Même si le planning, prévu à l’origine sur la période 2020-2025, a été perturbé par la crise sanitaire, les travaux ont repris, toujours avec un double objectif : garantir, été comme hiver, le confort thermique des élèves et du personnel enseignant, tout en réalisant de substantielles économies d’énergie. Dernier exemple en date : l’opération en cours au sein du groupe scolaire Auray-Langevin, dont toutes les fenêtres vont être remplacées par des baies à double vitrage équipées de stores et dont les luminaires fonctionneront bientôt au LED. Une mise en lumière écologique dont bénéficieront d’ailleurs, dès la fin de l’année, les écoles Joliot-Curie et Sadi-Carnot. En 2022, Marcel-Cachin profitera d’une isolation thermique par l’extérieur, tout comme l’IMP Louise-Michel qui, de surcroît, verra ses fenêtres changées.
En 2023, l’école Cochennec sera également dotée du double vitrage et la rénovation du groupe scolaire Auray-Langevin s’achèvera par l’isolation de ses combles.
À noter enfin que des audits de performance énergétique des bâtiments publics sont régulièrement menés par la ville et que les opérations de rénovation thermique dans les écoles s’enchaîneront jusqu’en 2025.

Retrouvez l'intégralité des articles du dossier "L'éducation est l'affaire de tous !", publié dans Canal n°301, novembre 2021 :
> "1ère édition des États généraux de l’éducation"
> "Le label Cité éducative aux Quatres-Chemins : c’est parti !"
> "Les activités périscolaires dans les écoles de Pantin"