
Développement urbain
Le quartier Hoche poursuit sa transformation
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Depuis près de deux décennies, la ville œuvre pour donner corps et cœur au quartier Hoche et en faire, à côté du carrefour de l’Église et de la place de la Pointe, l’une des centralités pantinoises.
À l’aube des années 2000, la première étape de ce grand projet fut de lutter contre l’habitat insalubre qui, à cette époque, gangrène le secteur. Un chantier de longue haleine qui a vu la démolition d’immeubles vétustes pour en ériger de nouveaux et a permis aux habitants de retrouver des conditions de vie dignes.
Dans le même temps, Pantin gagne en attractivité avec l’installation de grands groupes à l’image de BNP Paribas Securities Services. Les prix du foncier grimpent alors en flèche. Mais la commune n’en démord pas : elle tient à maintenir, rue Hoche, le côté populaire qui fait l’identité pantinoise. Préserver la mixité sociale devient alors l’un de ses combats prioritaires… qu’elle semble avoir remporté sur cette parcelle. Car aujourd’hui, les locaux de stockage, parkings et logements dégradés d’autrefois ont laissé la place à un ensemble de 106 appartements sociaux : le Lot A dont la livraison est imminente.
Naissance d’un nouveau centre-ville
En 2005, Les Echos consacrent un article aux changements qui s’opèrent dans ce coin de Pantin, lesquels ont déjà débuté par la transformation de l’îlot Montgolfier, appelé à accueillir une centaine de logements en accession à la propriété donnant sur un espace vert. Maire depuis 2001, Bertrand Kern présente alors dans les colonnes du quotidien économique sa conception de la mixité fonctionnelle. Pour l’édile, il faut absolument que logements, entreprises, commerces et services cohabitent partout dans la ville.
La création de la place Olympe-de-Gouges, en 2014, est emblématique de cet élan. Là, c’est tout un quartier qui se fait jour, avec ses 390 logements, sa boulangerie, ses cafés-restaurants (2 150 m2 de commerces en tout) et son marché forain qui, trois fois par semaine, s’étale sous les fenêtres des salariés d’Hermès, entreprise de luxe qui s’y est établie en 2015 après avoir financé une partie de son aménagement.
La redynamisation et la diversification commerciales ne tardent pas à suivre avec, en 2016, l’ouverture, rue Hoche, d’un supermarché bio et d’une fromagerie. Au printemps, ces enseignes seront rejointes par une poissonnerie, une épicerie de vrac, une chocolaterie, une pâtisserie-salon de thé et un restaurant. Tous s’installeront en rez-de-chaussée du Lot A qui, en outre, sera doté d’un parking de 176 places, dont 120 accessibles à tous. « Il y a une vraie dynamique commerciale dans le quartier. Il est en plein essor !, se réjouit Maxence Barca, gérant du Bistrot du marché situé place Olympe-de-Gouges et, depuis peu, du Café de l’Industrie, sis à l’angle des rues du Congo et Auger. On est vraiment contents d’être installés là : d’ici à quelques mois, la rue Hoche deviendra l’axe majeur de la ville. Plus tard, c’est certainement l’Îlot 27 qui sera métamorphosé ! »
Une ville apaisée
Gageons que la requalification des espaces publics du secteur (rénovation du passage Roche, plantation de huit arbres et de 420 arbustes formant un massif de 100 m2 rue Hoche) et la limitation de la vitesse des véhicules motorisés à 30 km/h dans une grande partie de Pantin contribueront à apaiser encore un peu plus ce cœur de ville naissant où les circulations douces et les piétons se verront réserver une place de choix.
Une qualité de vie renforcée par la réfection, actuellement en cours, du square Montgolfier et la création, en 2023, d’un nouvel espace vert à l’Îlot 27. Situé entre la place Olympe-de-Gouges et la porte de Pantin, ce quartier populaire présentant des dysfonctionnements urbains est d’ailleurs sur le point d’entamer sa mue.
« L’urbanisme se fait sur le temps long, résume Mathieu Monot, adjoint au maire délégué au Développement urbain durable, aux Ecoquartiers, à l’Innovation par la commande publique et à la Démocratie locale. On a vu la rue Hoche se transformer progressivement. Mais, aujourd’hui encore, la ville reste polycentrique. À long terme, c’est une véritable centralité qu’il nous faudra construire. Il y aurait une cohérence à créer un cœur de ville reliant le sud au nord de Pantin, de la rue Hoche à l’avenue Edouard-Vaillant située aux Quatre-Chemins, en passant par le canal. » Petit à petit, la rénovation de Pantin se poursuit…
Retrouvez l'intégralité des articles du dossier "Le coeur de ville bat plus fort", publié dans Canal n°302, décembre 2021 :
> "Rue Hoche : 106 logements sociaux et 1 parking public"
> "Rue Hoche : des nouveaux commerces de bouche"
> "Quartier Hoche : l'îlot 27 en phase de rénovation"