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Économie sociale et solidaire

L'économie sociale et solidaire : récupérer, trier et recycler !

L'économie sociale et solidaire c'est également le réemploi avec des entreprises et associations de Pantin telles que Emmaüs Coup de main, Lemon tri et La Réserve des arts.
Extrait du dossier réalisé par Catherine Portaluppi et Guillaume Théchi, publié dans Canal n°321, novembre 2023.

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Un coup de main indispensable !

Avec 40 salariés en insertion, 12 employés permanents et quatre bénévoles, l’association Emmaüs Coup de main, établie avenue du Général-Leclerc, récupère, trie et recycle plus d’une tonne de dons chaque jour.

Sans doute connaissez-vous les trois boutiques de l’avenue Édouard-Vaillant au sein desquelles on trouve à petits prix meubles, vaisselle, électroménager, textile et jouets. Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’essentiel de l’activité d’Emmaüs Coup de main se déroule avenue du Général-Leclerc. Dans cet entrepôt de 800 m2, 40 salariés en insertion inspectent les meubles ; nettoient, vérifient et réparent les jouets ; recousent les vêtements et s’initient à l’upcycling, c’est-à-dire à la création de nouvelles pièces textiles à partir des tissus collectés. 
Créée en 1995 à Pantin pour aider des personnes vivant au sein de bidonvilles, Coup de main a rejoint le groupe Emmaüs en 2011. Aujourd’hui, 70 % des dons sont revendus, 25 % sont recyclés et 5 % seulement finissent à la benne. 
Les trois quarts des salariés en insertion – 126 ont été accueillis en 2022 – trouvent un emploi ou une formation à l’issue de leur passage dans l’association qui accueille aussi de nombreux stagiaires de troisième ou de CAP et organise des ateliers de couture à la maison de quartier des Quatre-Chemins.

L’association recherche des bénévoles ayant des compétences en couture, upcycling de textile ou réparation d’électroménager.
Renseignements par mail à emmaus@coupdemain.org.

Il y a une vie après la poubelle

Trier les déchets pour les recycler ou les réemployer et ainsi éviter de les incinérer ou de les enfouir : c’est la raison d’être de Lemon Tri. Chaque année, cette entreprise de l’ESS, implantée à Pantin depuis 11 ans, traite 3 000 tonnes de détritus tout en permettant l’insertion d’une quarantaine de personnes.

Bouteilles, bouchons en plastique, cartons, masques chirurgicaux, mégots, piles, polystyrène, canettes, biodéchets… Tous les jours, ils arrivent par dizaines de kilos dans les nouveaux locaux de Lemon Tri. En général déjà triés, ils sont vérifiés, pesés et compactés avant de partir pour leur deuxième vie. La société traite aujourd’hui une trentaine de types de déchets dans ses entrepôts de Pantin, Lille, Lyon et Marseille, participant au développement d’autant de filières de transformation. 
«  Depuis Eugène Poubelle, le secteur des déchets avait connu peu d’innovations, explique Augustin Jaclin, l’un des deux fondateurs de la société. Nous, nous avons choisi une approche technologique, en imaginant des automates pour collecter les déchets réutilisables.  » 
Lemon Tri installe ainsi dans les supermarchés, les stades, les campus et festivals des machines, véritables centres de tri miniatures, qui détectent les emballages et récompensent les utilisateurs (par des bons d’achat par exemple). La société fournit également à ses entreprises clientes un service de collecte et de tri à la source. 
Depuis 2016, elle emploie des salariés en insertion. Ces derniers suivent une formation d’agent de collecte, de tri et de gestion d’entrepôt ; passent le permis transpalette et bénéficient de nombreux modules d’accompagnement.

Une visite de Lemon Tri sera organisée mercredi 29 novembre à 14.30 au 83, rue Cartier-Bresson.
Inscriptions sur le site internet ExploreParis.

L’écofabrication, ça s’apprend !

«  C’est essentiel pour moi de réduire mon impact personnel et mes déchets, y compris dans ma vie professionnelle », explique Delphine Dordor, créatrice de bijoux fantaisie qui, l’an dernier, a suivi deux formations à La Réserve des arts : écoconception en cuir et bois et sashiko, une technique japonaise de réparation textile par la broderie. 
En 2022, 156 personnes ont participé à des stages au sein de cette structure, laquelle a dispensé 7 405 heures de formation. L’occasion d’apprendre à concevoir une scénographie à partir de matériaux réemployés ou à mettre en valeur l’écoconception de ses créations sur les réseaux sociaux. Seule condition pour bénéficier de ces modules : être adhérent de l’association.

Programme des formations sur le site internet de La Réserve des arts.

Retrouvez les autres articles du dossier "Une autre économie pour une autre vie" réalisé par Catherine Portaluppi et Guillaume Théchi, publié dans Canal n°321, novembre 2023 :
> "L'économie sociale et solidaire : une autre économie !"
> "Des acteurs de l'économie sociale et solidaire à Pantin"
> "L'économie sociale et solidaire : développement local et emploi"