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Musique

Module Exchange : une école pour devenir DJ ou producteur

L’école Module Exchange est installée depuis quelques mois à Pantin afin de former des jeunes souhaitant s’initier à la musique électronique. Que cela soit pour occuper leur temps libre, devenir DJ professionnel ou producteur, les élèves s’exercent au mixage et à la composition.
Extrait du dossier réalisé par Pascale Decressac, Hana Levy, Guillaume Gesret et Tiphaine Cariou, publié dans Canal n°31

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En ce mardi soir de septembre, une quinzaine de jeunes hommes et femmes, âgés de 20 à 35 ans, prennent place dans la salle de l’école Module Exchange. Derrière leurs écrans, dans une lumière tamisée, le silence est brisé par la voix de Sina Araghi, alias Sina XX. «  J’ai appris tout seul et j’ai mis beaucoup de temps à me former  », précise celui qui a commencé à décortiquer le son dans sa chambre d’adolescent. Sa détermination a payé puisqu’il est aujourd’hui un DJ et producteur de renom.

Faire de la musique un métier

«  Le but aujourd’hui pour vous est de découvrir Ableton en faisant un track [un morceau, Ndlr]  », explique-t-il aux élèves attentifs qui débutent dans l’utilisation du logiciel de référence en matière de composition musicale. «  J’ai essayé de me former toute seule mais c’est trop compliqué  », indique Agathe, 21 ans. Originaire de la Drôme, elle est montée à Paris pour changer de voie après un BTS dans le domaine du vin qui ne l’a pas emballée. «  Je mixe depuis un an et j’aimerais tenter quelque chose dans la musique  », ajoute-t-elle, espérant que cette formation de deux mois lui permettra également de se constituer un réseau.
À 27 ans, Aline rêve d’aller plus loin. «  J’aimerais faire de la production parce que c’est difficile de se faire un nom simplement en mixant.  » Parisienne, elle a découvert l’école sur Instagram et a été impressionnée par certains noms d’intervenants qu’elle admire.
C’est par le bouche-à-oreille que Basile, Albertivillarien de 20 ans, disposant d’un solide bagage musical avec 12 ans de trompette à son actif, s’est laissé convaincre de suivre ces cours. «  Il y a des gros noms  », se réjouit-il, tout comme Clément, 33 ans, qui travaille dans l’audiovisuel chez BETC à Pantin. «  Cela fait plusieurs années que j’ai envie de me lancer dans la production musicale. La proximité avec mon travail et le fait que la formation soit courte mais intensive m’a convaincu  », explique-t-il.

La pratique d’abord

Deux soirs par semaine et le samedi après-midi, les élèves se retrouvent. Loin du cours magistral, une large place est laissée à la pratique et au partage d’astuces. Sampling, sound design, stratégie créative, composition, arrangement, mixage, self-branding… : les étudiants acquièrent, en 18 séances réparties sur deux mois, des bases solides pour s’adonner à leur passion ou entamer une véritable carrière qui, pour certains, débutera dès la fin de leur formation lorsqu’ils se produiront sur scène devant leurs camarades.

Informations pratiques :

Retrouvez les autres articles du dossier "La musique monte en gamme", réalisé par Pascale Decressac, Hana Levy, Guillaume Gesret et Tiphaine Cariou, publié dans Canal n°310, octobre 2022 :
> "La musique monte en gamme à Pantin"
> "Le nouveau conservatoire Jacques-Higelin"
> "Les orchestres à Pantin"
> "Le Mois de la petite enfance : du son dans les bibliothèques"