© Joel Bonnefond 

Sport et loisirs

Angélique de ABREU

«  Je suis sportive. J’ai fait de la gymnastique, de la natation et de la danse au conservatoire de Pantin, mais c’est l’équitation qui me passionne.  »

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Passionnée d’équitation depuis l’âge de 6 ans, Angélique de Abreu a remporté, le mois dernier, un titre de championne de France par équipe chez les amateurs. Rencontre.
Portrait de Guillaume Gesret, publié dans Canal n°308, juillet/août 2022.

Trois fois par semaine au moins, Angélique de Abreu monte à cheval au centre équestre de La Courneuve, situé au sein du parc départemental Georges-Valbon. Elle fréquente ce club depuis qu’elle est enfant et défend ses couleurs lors de compétitions de dressage, de cross et de saut d’obstacles. En juin dernier, à Versailles, avec trois de ses camarades, la jeune femme a décroché un titre de championne de France par équipe dans la division Amateur 3. Une belle performance qui lui rappelle les nombreux trophées qu’elle a déjà glanés. «  Je suis sportive. J’ai fait de la gymnastique, de la natation et de la danse au conservatoire de Pantin, mais c’est l’équitation qui me passionne.  »

Un sport individuel pratiqué à deux
C’est que cette cavalière de 28 ans aime par-dessus tout la compagnie des animaux. Leur présence la réconforte et participe à son équilibre. Chien, chat, lapin l’entourent ainsi depuis son plus jeune âge. Adolescente, ses parents lui offrent un poney «  à la retraite  ». Elle s’en occupe dix ans durant sur le terrain de la maison familiale en Normandie. «  Quand Ewen, mon poney, est mort, je me suis remise à bégayer  », se souvient-elle. Cette affection pour les animaux l’a poussée, après l’obtention d’un Bac S, à vouloir devenir vétérinaire avant de se raviser devant les difficultés rencontrées en classe prépa. «  Finalement, j’exerce depuis trois ans le métier d’infirmière vétérinaire à Paris...  »
Pour briller dans ce «  sport individuel que l’on pratique à deux  », comme elle résume, Angélique ne cesse de se remettre en question et de composer avec l’animal. Elle passe ainsi beaucoup de temps au centre équestre, à prendre soin de son cheval, Glanz, âgé de 18 ans. Sa mère, qui l’accompagne lors des compétitions, souligne la détermination de sa fille : «  Elle sait ce qu’elle veut et aime se mesurer aux autres…  »

Du box au bar familial
Après les entraînements et les concours, la jeune femme rentre chez ses parents, dans l’appartement situé au-dessus du restaurant qu’ils tiennent rue Cartier-Bresson. «  C’est un village ici, je connais tout le monde…  », sourit-elle. Le midi, la brasserie attire des ouvriers, des employés de l’imprimerie voisine et des habitants du quartier qui apprécient les plats copieux et l’accueil des patrons. En fin d’après-midi, les amateurs d’escalade de la salle Arkose viennent éponger leur soif. Et, à chaque fois, Angélique prend plaisir à discuter avec les habitués et évoque de temps en temps sa passion pour l’équitation. Un hobby qui en surprend plus d’un ! «  Les gens imaginent que les champions d’équitation vivent plutôt à la campagne ou dans des banlieues chics. Mais le club de La Courneuve attire des compétiteurs de tout le nord de la région parisienne. Le niveau est bon et il n’a pas grand-chose à envier à ceux des Yvelines ou de Normandie !  », conclut Angélique.