Malika DIALLO

Licenciée au Judo club de Pantin depuis ses 4 ans, Malika Diallo a su transformer son énergie débordante d’enfant en une force tranquille d’adolescente. Âgée de 15 ans, la championne départementale 2023 vient de décrocher sa ceinture noire, a intégré le Pôle espoir d’Amiens et construit patiemment son rêve : participer aux Jeux olympiques.    
Portrait de Guillaume Théchi, publié dans Canal n°324, mars 2024.

«  Je voyais ma fille terrasser ses copains lorsqu’elle était enfant, se souvient, amusé, Franck Diallo. Le judo l’a canalisée.  » Si cette énergie débordante ne l’a pas quittée, Malika Diallo, en fait aujourd’hui un autre usage. Cinquième au championnat de France minimes en 2022, championne départementale 2023 et qualifiée pour les championnats de France juniors 2024 au cours desquels elle affrontera des adversaires plus âgées qu’elle, elle a rejoint en septembre le Pôle espoir d’Amiens où, entre l’enseignement scolaire et les entraînements quotidiens poussés vers le haut niveau, les journées sont denses. À peine la semaine terminée, sonne le retour vers Pantin afin de parfaire sa préparation physique, quand elle ne participe pas à des compétitions.
Issue d’une famille de sportifs – sa mère était semi-pro de handball –, elle rêve de faire du judo son métier. «  Malika fait preuve de beaucoup de maturité et d’autonomie, souligne son père. Elle est calme et déterminée.  »

Le goût de la compétition
À 4 ans, la jeune fille découvre les tatamis au Judo club de Pantin. Surnommée Tornado, car elle balayait ses adversaires en moins de 15 secondes, elle révèle très vite son fort potentiel. «  Elle avait le goût de la compétition. Elle a rapidement gravi les podiums et engrangé de la confiance  », reconnaît Richard Gonzales, son entraîneur. Il a fallu travailler aussi. Répéter les mêmes gestes sans relâche...
Vers l’âge de 10 ans, son envie de gagner décuple. «  Sur un tatami, elle se lâche et exprime une bonne agressivité et de la hargne, qualités essentielles à la réussite  », note Sara Loko-Guerschner, vice-présidente du Judo club de Pantin, passée également par le Pôle espoir d’Amiens.

Viser les médailles
L’environnement peut aussi se révéler déterminant dans l’éclosion d’une sportive de ce niveau : «  Le club m’a permis de progresser dans un contexte chaleureux et solidaire. Il représente une seconde famille pour moi  », relève Malika, dont objectif sera, cette saison, d’aller chercher des podiums. «  Je rêve de représenter la ville de Pantin au plus haut niveau. J’aimerais participer aux Jeux olympiques et marcher dans les pas de Clarisse Agbegnenou, multiple championne du monde et olympique, porte-drapeau de la délégation française à Tokyo en 2021 et engagée dans la défense des droits des femmes.  »