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Bien-être animal

Avec l'association AnimÉgaux, Pantin gère les chats errants

La ville de Pantin vient de passer un accord avec l’association AnimÉgaux afin qu’elle identifie, stérilise et soigne les chats de rue avant de les relâcher sous un statut de chat libre.
Article de Hana Levy, publié dans Canal n°316, mai 2023.

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Signature d'une convention

11 millions. C’est, en France, le nombre de chats errants. En une année, une chatte peut en effet donner naissance à une trentaine de petits, lesquels se reproduisent à leur tour. Cette population féline croît donc de manière exponentielle et remplit refuges et fourrières sans qu’on sache vraiment comment la gérer. Sans oublier la souffrance de ces animaux vivant souvent dans des conditions déplorables. 
«  L’accord que nous venons de passer prouve que la municipalité a compris l’importance d’apporter une réponse respectueuse et structurée à la prolifération des chats errants  », explique Amandine Guéant, présidente d’AnimÉgaux, une association albertivillarienne de protection animale. En signant cette convention, la ville donne en effet aux bénévoles l’autorisation légale de «  capturer » les félins afin de les identifier, de les stériliser et de les soigner. 

À eux la liberté !

«  Notre objectif n’est pas de sortir ces chats de la rue mais de faire en sorte qu’ils soient moins nombreux  », précise Amandine Guéant dont l’association commence par les recenser. Elle cartographie ensuite leurs lieux de vie et procède à leur capture. «  Cela nous permet d’identifier l’animal grâce à un tatouage ou à une puce. Chacun est alors prénommé et une adresse lui est associée. Il est enfin stérilisé et soigné par un vétérinaire si son état le nécessite », reprend la présidente. 
AnimÉgaux ne cherche pas à domestiquer ces matous qui, pour la plupart, sont relâchés sur leur lieu de vie. «  Mais, grâce à cette identification, ils passent au statut de chat libre, ce qui leur évite l’euthanasie ou la fourrière  », indique Amandine Guéant, avant de conclure : «  La maîtrise des populations de chats errants relève de la responsabilité des communes sans pourtant qu’aucune loi les y oblige. Pour leur bien-être, il est primordial que davantage de mairies se saisissent de la problématique de la stérilisation des félins.  » 

Signaler un chat errant à l’association :

Protection des animaux : la ville agit 
En votant, lors du conseil municipal du 14 décembre, une Charte locale d’engagement en faveur de la protection et du bien-être des animaux, la ville prouve qu’elle prend ce sujet très à cœur. «  La cause animale que nous défendons rejoint les questions environnementales qui nous préoccupent. Par bien-être animal, nous entendons aussi bien aménager un espace public accueillant pour les animaux domestiques que protéger la biodiversité, précise Mathieu Monot, premier adjoint au maire délégué au Développement durable, aux Écoquartiers, à l’Innovation par la commande publique, à la Démocratie locale et au Bien-être animal. Cette charte, assortie d’une délégation dédiée, nous engage à sensibiliser les habitants et les partenaires de la ville au respect des droits des animaux.  »