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Culture et patrimoine

Sanseverino clôt son Pantin Tour à la péniche Metaxu

Le rockeur gouailleur et poète punk Stéphane Sanseverino s’est installé, pour quatre dates électriques, sur la péniche Metaxu. Avec, à chaque fois, un hommage rendu à l’un de ses héros musicaux. Rendez-vous en janvier pour son dernier concert.
Article de Anne-Laure Lemancel, publié dans Canal n°313, janvier/février 2023.

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Canal : Pour commencer, pouvez-vous nous en dire plus sur votre actualité ?
Sanseverino : En ce moment, je réalise la tournée de mon dernier disque très rock, très électrique, Les Deux Doigts dans la prise, sorti il y a un peu plus d’un an. En parallèle, je délivre, sur les planches, mon hommage au chanteur libertaire François Béranger. Je défends aussi mon livre-disque, sorti il y a quelques semaines, Il faut sauver mamie la gratte ! Un menu sportif…

Malgré ce programme chargé, vous trouvez le temps de poser vos valises à chansons au bord du canal... Pourquoi et comment ?
S. : Tout est parti d’un constat. Je joue très peu à domicile, à Paris ou en proche banlieue, à peine une fois tous les deux ans, lors de la sortie d’un disque. Pourtant, de nombreuses personnes m’attendent ici et de pied ferme ! J’ai fait un premier concert à Metaxu et j’ai beaucoup aimé l’endroit : sa jauge de 150 personnes, le son, le décor, la qualité de l’accueil… Du coup, j’ai proposé à sa capitaine, Enora Le Roux, de m’installer ici, dès septembre, pour quatre dates, en une sorte de mini-résidence. J’aime cette formule, parce qu’elle offre la possibilité de fidéliser un public et de proposer un concept différent. Elle permet aussi de se frayer un chemin ici, à Paris, où tout le monde est surmédiatisé et où l’on assiste à un fourmillement permanent de concerts. Mais attention ! Je ne fais pas quatre fois le même spectacle.

Et quelle formule avez-vous retenue pour ce Pantin Tour ?
S. :  Je me suis souvent dit qu’il faudrait des  premières parties  à mes sets. Mais, budget oblige, à la péniche Metaxu, je les assure moi-même, avant mon concert habituel, en compagnie de mes deux compères : Stéphane Huchard, à la batterie, et François Puyalto, à la basse et au chant. L’idée ? Rendre hommage à mes héros musicaux. Il y a eu ZZ Top, ces trois Texans incontournables pour tout amateur de blues-rock qui se respecte ; puis Creedence Clearwater Revival, groupe hippie des années 1960, présent à Woodstock, anti-guerre du Viêtnam, antinationaliste, très Peace and Love. En décembre, j’ai repris Nino Ferrer, un génie qui déroulait ses paroles surréalistes sur du RnB et de la soul de la meilleure tenue. Ce mois-ci, je m’attaque enfin à Boule, le seul être encore vivant de mes «  premières parties  ». Ce Normand atypique navigue entre le Gainsbourg des premiers temps et Nino Ferrer. Avec sa plume très subtile, cet écolo sans concession produit et construit ses disques lui-même, en papier recyclé, dans son studio à énergie verte. Un original à découvrir d’urgence !

Comment travaillez-vous ces premières parties ?  
S. : Je bosse beaucoup chez moi. Je répète les chansons pendant des jours et des jours, puis je trouve des arrangements qui nous conviennent à tous les trois. Je compte aussi sur de fructueuses interactions avec le public et sur la présence d’invités surprise comme, la dernière fois, ma fille… J’imagine des ruses pour que ces concerts se transforment en joyeuses petites fêtes où l’on ne se prend surtout pas au sérieux !
 
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