© ville de Pantin 

Action sociale

Alexia LEROND

«  J’ai toujours voulu faire du droit pénal pour défendre les personnes vulnérables.  »

Publié le

Elle s’appelle Alexia Lerond et a consacré toute sa vie professionnelle, mais aussi une partie de son engagement personnel, à la lutte contre les violences faites aux femmes. Portrait de la responsable de la nouvelle Maison des femmes de Pantin.
Portrait de Catherine Portaluppi, publié dans Canal n°321, novembre 2023.

«  J’ai toujours voulu faire du droit pénal pour défendre les personnes vulnérables.  » Juriste de formation, Alexia Lerond a commencé sa vie professionnelle au sein des Équipes d’action contre le proxénétisme (EACP), une association luttant contre le proxénétisme et aidant à la réinsertion des prostituées. D’abord employée dans le cadre d’un service civique, elle en devient responsable du pôle juridique et y  anime des stages de sensibilisation à l’achat d’actes sexuels, mis en place en direction des clients dans le cadre de la loi du 13 avril 2016.

Sur tous les fronts
Cette première expérience, dans le cadre de laquelle la trentenaire constate «  le manque de moyens humains et financiers accordés aux associations qui accompagnent les femmes  », lui donne envie de s’engager du côté institutionnel, en l’occurrence au sein du bureau de l’aide aux victimes et de la politique associative du ministère de la Justice. Elle y participe au déploiement du dispositif national Téléphone grave danger (TGD) qui permet, aux femmes victimes de violences ou de viol, l’envoi en urgence d’une équipe de secours.
En parallèle, Alexia Lerond crée, avec une ex-collègue, l’association Elle Cætera destinée aux jeunes femmes maltraitées : «  Très peu de dispositifs leur sont destinés et elles passent souvent sous les radars des institutions.  » Le chatbot (un robot capable de dialoguer avec l’utilisatrice) mis en place par Elle Cætera permet d’identifier les violences subies, de rassurer la victime et de l’orienter vers la structure spécialisée la plus proche de son domicile.

Un aboutissement
Nouvelle étape en 2020 lorsque la Pantinoise rejoint la Fédération nationale des Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF). En tant que référente de la lutte contre les violences, elle travaille en soutien aux associations, anime des groupes de travail et des formations. Elle endosse aussi un rôle d’alerte auprès des pouvoirs publics sur la mise en œuvre et les dysfonctionnements de certains dispositifs.
En août, elle rejoint la ville pour participer à la création de la Maison des femmes – «  un aboutissement pour moi  » – et ne néglige pas pour autant son autre casquette : chargée de mission égalité et droits des femmes. «  J’aimerais organiser des formations autour de cette thématique en direction des agents municipaux et des élus  », conclut-elle.