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Sport et loisirs

Alix EOCHE-DUVAL

«  C’est tellement rare en région parisienne de voir l’horizon et de pouvoir admirer les reflets de l’eau, les cygnes, les hérons…  »

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À 32 ans, Alix Eoche-Duval multiplie les belles performances en course à pied. Ayant terminé 128e, sur 30 000 inscrits, au dernier marathon de Paris, c’est aussi un cycliste aguerri, adhérent du Cyclo-Sport de Pantin.
Portrait de Pascale Decressac, publié dans Canal n°303, janvier/février 2022.


Alix Eoche-Duval est architecte paysagiste à Montreuil. Après une enfance et une adolescence passées en Seine-Maritime, il part étudier à Bordeaux, puis met le cap vers Bruxelles avant que la capitale française ne lui ouvre des perspectives d’emploi. «  Quand je venais voir mon cousin qui habite à Noisy-le-Sec, j’emportais mon vélo et je longeais le canal. C’était très agréable…  »
C’est donc dans le quartier de l’Église qu’il choisit de s’installer avec sa compagne. «  C’est tellement rare en région parisienne de voir l’horizon et de pouvoir admirer les reflets de l’eau, les cygnes, les hérons…  », observe-t-il, un brin nostalgique de sa Normandie natale.
Mais l’arrivée d’Alix à Pantin coïncide également avec une blessure au talon d’Achille qui l’empêche de pratiquer la course à pied, sa passion. «  C’est à ce moment-là que je me suis mis au vélo  », explique-t-il, ajoutant : «  Adhérer au Cyclo-Sport était aussi une manière de m’intégrer dans mon nouvel environnement, de rencontrer des gens.  » Le club l’accueille alors à bras ouverts et mesure rapidement le potentiel du jeune homme qui débute pourtant dans la discipline.

De performance en performance
Contre toute attente, la pratique du cyclisme ouvre des perspectives à Alix et lui permet d’améliorer ses performances en course à pied, activité qu’il peut finalement reprendre après un an de pause. «  Le vélo est moins traumatisant pour les articulations et cet entraînement régulier m’a permis de gagner en musculature.  » Et puis, ce sport a un côté ludique : «  Le pilotage, la vitesse… c’est grisant !  »
Car s’il est amateur de culture, Alix ne passe pas une journée sans courir, pédaler ou nager. «  Je m’entraîne environ trois fois par semaine au Club multi-sports de la ville. En plus, le week-end, je fais une course longue et une sortie à vélo avec le Cyclo-Sport. Les autres jours, je nage et je fais du renforcement musculaire.  » Un entraînement intensif qui paie. En octobre, Alix arrive 128e, sur près de 30 000 coureurs inscrits, au marathon de Paris. Un mois auparavant, il se hissait à la 21e position au semi-marathon de la capitale. Le trentenaire minimise pourtant ses exploits : «  J’étais loin derrière les premiers…  », lance celui qui a bouclé les 21 kilomètres en 1 heure, 12 minutes et la distance reine en seulement 2 heures, 39 minutes !

Un sportif écolo
Ne courant pas après les compétitions, il sélectionne ses courses en fonction de ses objectifs sportifs et de ses envies. «  Je les choisis autant pour la performance que pour la beauté du cadre.  » Des Foulées pantinoises, épreuve à domicile où il est arrivé sixième en 2018, au Trail des vallées d’Aigueblanche, qui offre 2 000 mètres de dénivelé et où il a décroché la dixième place, il se démène sans jamais oublier de se faire plaisir. Mais Alix est aussi attentif à la nature et à l’environnement qu’il s’attache à préserver en limitant au maximum ses déplacements en voiture, privilégiant… le vélo !