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Sport et loisirs

SACHA et FAROUK

«  Nous avons fait de belles rencontres, découvert des paysages à couper le souffle, une flore et une faune très riches  »

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Pendant une semaine, Sacha et Farouk ont tenté de descendre la Seine depuis le canal de l’Ourcq dans l’optique de rejoindre Honfleur. Un défi personnel qui leur a permis de prouver que, même avec très peu de moyens, tout le monde peut voyager.
Portrait de Pascale Decressac, publié dans Canal n°311, novembre 2022.

Il est 10.00 mardi 4 octobre et le soleil est au rendez-vous lorsque Sacha Biro et Farouk Ait Meddour, respectivement originaires de Pantin et des Pavillons-sous-Bois, arrivent place de la Pointe pour relever un sacré défi : rejoindre la Seine depuis le canal de l’Ourcq et descendre le fleuve jusqu’à Honfleur, en Normandie. «  Nous nous entraînons de temps en temps mais nous ne sommes pas du tout des kayakistes professionnels  », reconnaît Sacha. À 35 ans, le Pantinois évolue dans le milieu musical. Directeur artistique et régisseur de salles de spectacle, il est à la tête du label indépendant Sans faire de bruit. Promouvant des jeunes artistes, il organise des festivals et des concerts, notamment chez Gallia. Dans son paquetage, le jeune homme a donc évidemment prévu une enceinte ! De son côté, Farouk est technicien pour une marque de vélos électriques. Les deux amis se sont rencontrés grâce à leur passion commune pour l’escalade qu’ils pratiquent à la salle Arkose de Pantin. Un sport qui les oblige à maintenir une bonne condition physique.

100 km en 6 jours
Au moment de partir, Sacha et Farouk étaient confiants. «  Je crois en eux. Ils ont l’habitude de relever ce genre de défis. Je sais qu’ils se débrouillent toujours  », assurait également Laura, qui comptait tout de même sur le retour de Sacha pour le premier anniversaire de leur fille, mardi 11 octobre. Le frêle esquif déniché chez Décathlon était gonflé par Farouk tandis que Sacha vérifiait que rien n’avait été oublié. Gilets de sauvetage, crème solaire, provisions, sacs de couchage, tente pour bivouaquer au bord de l’eau, nécessaire de toilette… Tout devait tenir dans la petite embarcation. Limiter la place, mais aussi les frais, était l’objectif des deux hommes dont le but principal, à travers cette aventure, consistait à «  montrer que même sans argent, on peut partir en vacances  ». Un message d’espoir et de débrouille qu’ils comptent bien faire passer auprès des jeunes...

Ce n’est pas un échec !
Mais, malgré leur enthousiasme et leur bonne volonté, les deux amis ne sont par parvenus au bout de l’aventure. Ayant dû stopper leur périple à Vernon, ils n’ont finalement parcouru qu’une centaine de kilomètres, soit un tiers du trajet envisagé. «  Nous avons subi de grosses rafales de vent qui nous ont beaucoup ralentis et avons dû à plusieurs reprises traverser les écluses à pied avec notre paquetage pesant près de 100 kilos  », explique Sacha.
En dépit de la fatigue, du mal de dos et des ampoules aux mains, les trentenaires sont satisfaits de l’expérience. «  Nous avons fait de belles rencontres, découvert des paysages à couper le souffle, une flore et une faune très riches  », se réjouit Sacha. Au printemps prochain, il repartira avec Farouk et espère entraîner d’autres téméraires dans l’aventure. Et pourquoi ne pas organiser un événement annuel et récolter des fonds pour des associations promouvant les vacances solidaires ?

Pour suivre Sacha et Farouk, rendez-vous sur leur compte Instagram paris_honfleur_en_canoekayak